Korian se transforme pour aller à l'« essentiel »

Par latribune.fr  |   |  291  mots
Depuis début janvier, le premier groupe français de maisons de retraite par son chiffre d'affaires (850 millions d'euros l'an dernier, en hausse de 8,8 %) s'est doté d'une nouvelle direction générale « développement et offre de services ». Philippe Denormandie, jusque-là directeur de la politique médicale et des relations institutionnelles, en a la charge. « Après l'assainissement de notre situation financière en 2009, j'ai souhaité regrouper les politiques de développement, et notamment l'immobilier, indispensable pour obtenir de nouvelles autorisations de lits », explique Rose-Marie Van Lerberghe, présidente du directoire depuis 2006. Philippe Denormandie devra déployer le nouveau concept du groupe Korian Essentiel : un hébergement à moins de 60 euros la journée (contre une moyenne de 72 euros dans le groupe). « Dans le cadre de la loi hôpital, santé, patients et territoires (HSPT), les opérateurs privés vont désormais devoir répondre à des appels à projets sur des territoires définis et ne pourront plus construire où ils le souhaitent. Les pouvoirs publics vont exiger des baisses de coûts », analyse Rose-Marie Van Lerberghe. « Nous allons jouer sur les structures (réduction des surfaces communes...) et le recours à un mode de construction standardis頻, ajoute-t-elle. Mais ne lui parlez pas de low-cost : « Nous comptons offrir le même niveau de qualité partout ! », dit-elle. Outre Rose-Marie Van Lerberghe et Philippe Denormandie, le directoire de Korian accueillera à partir du 29 mars un nouveau directeur général finances et international, Louis Guyot (X Ponts), qui remplace Guillaume Lapp, parti le 31 janvier. François Mercereau demeure directeur général opérationnel. Korian se dote aussi d'un comité exécutif Europe, qui inclut la DRH et les directeurs des deux filiales étrangères, Segesta (Italie) et Phönix (Allemagne), qui réalisent 25 % des ventes.