cite>BNP Paribas n'a pas dit son dernier mot en Pologne. La banque irlandaise Allied Irish Bank (AIB) a lancé la vente de sa participation de 70 % dans le capital de Zachodni, la troisième banque polonaise. L'établissement français, l'espagnol Santander et la banque publique polonaise PKO restent en lice. Mais alors que les rumeurs évoquaient un retrait de BNP Paribas début août, il n'en est rien. Selon plusieurs sources proches, la banque française a déposé, le 20 août, une offre « attractive », voire « assez agressive » pour mettre la main sur Zachodni. Elle fait valoir d'importantes synergies de coûts avec sa filiale locale, hérité de Fortis. BNP Paribas dispose aussi de sa capacité à brancher sur le réseau ses usines de produits comme le crédit à la consommation ou la gestion d'actifs, permettant de réaliser des synergies de revenus. En cas de succès, elle pourrait même faire de Zachodni sa plate-forme en Europe de l'Est. Conseillée par Goldman Sachs, la banque française serait vigilante à la dimension politique du dossier. Santander, candidat très sérieuxEn face, la banque PKO ne prévoit pas de fusionner avec Zachodni, les autorités publiques étant soucieuses d'éviter de lourdes réductions d'effectifs. Ce potentiel limité de synergies l'aurait poussé à proposer un prix légèrement inférieur à la valorisation boursière de Zachodni, soit 3,6 milliards d'euros. Reste alors Santander comme candidat très sérieux. « Il y a une course au prix », note une source. La presse britannique rapportait qu'elle pourrait remporter la mise, à la faveur d'une offre plus large à l'actionnaire AIB. Santander lui aurait proposé de racheter d'autres actifs aux Etats-Unis pour la convaincre. Matthieu Pechberty