ÉnergieLes dirigeants de GDF Suez, qui souhaitaient éviter une baisse des prix du gaz en France (voir « La Tribune » du 28 août), semblent avoir obtenu gain de cause auprès du gouvernement. Les prix du gaz naturel, qui devaient en théorie baisser de 3,6 % au 1er octobre en France, seraient maintenus au niveau actuel par les pouvoirs publics, selon l'AFP. La facture des ménages aurait donc dû diminuer si le gouvernement avait appliqué la formule de calcul des coûts d'approvisionnements publiée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Or, depuis le 1er avril, les prix du gaz naturel n'ont pas bougé tandis que les coûts d'approvisionnements de GDF Suez ont baissé, eux, d'environ 1,5 euro par mégawattheure (MWh). Les tarifs réglementés du gaz naturel sont actuellement fixés à 41,5 euros/MWh. satisfaction généraleLe gouvernement aurait décidé de les laisser inchangés afin d'éviter une hausse impopulaire le 1er janvier prochain, qui serait rendue nécessaire par la remontée actuelle des cours du pétrole. Les tarifs réglementés du gaz sont actualisés tous les trois mois, et doivent refléter l'évolution des prix des hydrocarbures sur les six derniers mois, avec un décalage d'un mois. Ce maintien des tarifs devrait aussi permettre à GDF Suez de récupérer environ 200 millions d'euros. M. C.