TomTom résiste aux offres gratuites

Par latribune.fr  |   |  344  mots
Après avoir annoncé un accord de première monte avec Renault en 2009, TomTom a a dévoilé à Berlin lors du salon de l'électronique IFA 2010 un partenariat avec Sony. Le spécialiste néerlandais fournira le logiciel de navigation du nouveau système Sony Xplod. Une gamme équipée d'une carte SIM qui permet de récupérer des informations sur l'état du trafic routier en temps réel. Couplé à la quatrième génération d'algorithme TomTom, ce système permet de trouver rapidement des itinéraires bis en cas d'embouteillage sévère. TomTom revendique 1 million de clients pour ce service qui coûte 50 euros par an, la première année étant gratuite. L'entreprise a besoin de multiplier ce type d'accord pour convaincre les investisseurs qu'elle n'est pas moribonde. Car le 24 octobre 2009, Google a annoncé la disponibilité de son service gratuit de navigation automobile. Depuis cette date, le cours de bourse de Tomtom ne cesse de décliner. Il a perdu plus de 50% en un an.Outils pour flotte de camionsPourtant, la société n'a pas disparu et ses ratios financiers sont bons. Au premier semestre 2010, son chiffre d'affaires a augmenté de 8,4% pour atteindre 630 millions d'euros, tandis que le résultat opérationnel a progressé de 63,4% à 67 millions d'euros. Et Elle utilise son cash flow pour rembourser sa dette. Certes, il se vend beaucoup plus de smartphones que de système de localisation, mais l'avenir de TomTom n'est pas uniquement lié à la vente de boîtier GPS plus ou moins onéreux (200 à 300 euros). Outre le système anti-embouteillage, il vend des solutions de suivi de flottes de camion. « Nous récupérons aussi des milliers de milliards d'information sur notre parc de 42 millions de GPS lorsqu'ils sont mis à jour par USB, note Corinne Vigreux, directeur général de TomTom France. Et nous avons aussi la base cartographique Tele Atlas que nous avons acheté en 2007 ». Tomtom avait déboursé 1,8 milliard d'euros net pour emporter Tele Atlas. Aujourd'hui, la valeur d'entreprise de l'ensemble n'est plus que de 1,5 milliard d'euros. Pascal Boulard