un coût chiffré à 1,5 milliard d'euros

Par latribune.fr  |   |  333  mots
Nul ne pourra dire que le gouvernement n'a pas tout prévu, s'agissant de la grippe A. Jusque dans les moindres détails. Ainsi, la ministre de la Santé a-t-elle chiffré, très précisément, le coût à venir de la pandémie pour les finances publiques et les mutuelles, aboutissant à un total de 1,5 milliard d'euros, sans compter les indemnités journalières d'arrêt maladie. Les vaccins ? Il y en aura exactement pour 808 millions d'euros, a-t-elle déclaré. La vaccination ? fonctionnement des centres dédiés, seringues, traitements antiviraux ? représenterait, elle, avec le coût des masques, 328 millions.À cela, il faut ajouter 240 millions d'ores et déjà prévus pour rémunérer les professionnels de santé réquisitionnés, 53 millions pour l'acheminement des courriers aux personnes vaccinées, et le coût global de la logistique.L'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Éprus) financera la vaccination ainsi que les masques, pour un total de 1.136 millions d'euros. L'État en assumera la moitié, l'assurance-maladie l'autre moitié. Cette dernière devra aussi financer l'indemnisation des professionnels de santé, ainsi que les courriers aux assurés. La logistique sera financée sur le budget du ministère de l'Intérieur. L'État devra donc sortir de ses caisses un total de près de 860 millions d'euros pour la grippe A, tandis que l'assurance-maladie assumerait 640 millions d'euros (hors indemnités journalières, IJ). Mais cette dernière sera remboursée pour près de la moitié par les mutuelles : une taxe frappant celles-ci est prévue dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, à hauteur de 300 millions. Le surcoût pour l'ensemble des finances publiques atteindra donc 1,2 milliard d'euros, hors IJ. S'agissant de la Sécurité sociale, le déficit sera alourdi. Concernant l'État, une grande partie pourrait être gagée par des économies sur les autres ministères. C'est en tout cas l'intention du ministre du Budget, Éric Woerth. I. B.