L'autonomie des jeunes au coeur du débat politique

Par latribune.fr  |   |  341  mots
Depuis qu'ils sont descendus dans la rue pour protester contre la réforme des retraites, les jeunes sont revenus au coeur du débat. Jean-Baptiste Prévost, le président de l'Unef, principale organisation étudiante, a réitéré lundi dans une tribune à « Libération » la revendication récurrente de créer une « allocation autonomie » et préconisé de faire du CDI la norme en matière d'emploi des jeunes. Le « think tank » de gauche Terra Nova vient de son côté de publier un rapport sur « L'autonomie des jeunes au service de l'égalité ». Le texte énonce trois priorités (l'investissement éducatif de la petite enfance à l'université, l'emploi des jeunes et les transferts sociaux et fiscaux vers cette population) et deux mesures phare : un « capital formation » garantissant un revenu universel de soutien à la vie étudiante et une allocation d'insertion pour les jeunes primo-demandeurs d'emploi aujourd'hui sans ressources.Le ministre de la Jeunesse multiplie quant à lui les interventions en cette veille de remaniement ministériel. Privilégiant l'expérimentation, il met en place ses huit laboratoires de la jeunesse et va tester à partir de décembre un « revenu contractualisé d'autonomie » (RCA) pour certaines catégories de jeunes (lire « La Tribune » du 28 septembre 2010). Depuis quelque temps, il distille à chaque déplacement ses idées. « Volonté interministérielle »Après la proposition d'un grand plan pour l'emploi des jeunes fin octobre à Londres et la promotion de l'alternance jeudi dernier à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), Marc-Philippe Daubresse compte insister ce mardi matin à Boulogne-Billancourt sur trois thèmes à l'occasion de la 4e journée de l'éducation partagée : le décrochage scolaire, avec la mise en place de parcours ; l'orientation, avec une nouvelle gouvernance qui associe mieux le monde des entreprises ; et l'accès au logement, notamment pour les apprentis et les jeunes en mobilité. « Nous avons déjà les outils. Le problème est la territorialisation des expériences et leur connaissance », explique le ministre, qui plaide pour « une volonté interministérielle » sur la jeunesse avec un plan national décliné sur les territoires. Clarisse Jay