Comment vont réagir les marchés ce mardi aux résultats trimestriels d'Air France-KLM publiés ce mercredi après Bourse ? Interrogés par La Tribune, certains analystes étaient perplexes même si la tendance privilégiait une réaction négative sur le titre. « Tout dépendra du discours de la direction ce jeudi », explique l'un deux. Le groupe a révisé à la baisse son objectif annuel (exercice clos fin mars). S'il vise toujours un résultat d'exploitation positif, celui-ci « sera inférieur à l'objectif antérieur de plus de 300 millions d'euros ».En cause, selon la direction, l'accumulation d'événements exceptionnels comme la grève des contrôleurs aériens pendant le conflit sur les retraites à l'automne ou, plus récemment en décembre, les fortes chutes de neige, à Paris en particulier. « L'impact s'élève à 100 millions d'euros sur le chiffre d'affaires et 80 millions sur le résultat opérationnel », indique le directeur général du groupe Pierre-Henri Gourgeon. Ce dernier n'a pas compté les secousses politiques ou les facteurs d'insécurité intervenues dans plusieurs pays d'Afrique, une zone qui a toujours joué dans le passé un rôle d'amortisseur de crise. Des phénomènes qui vont se prolonger au quatrième trimestre (janvier-mars) avec la Tunisie et l'Egypte.Néanmoins, les résultats sont solides. Air France-KLM a enregistré un bénéfice d'exploitation de 81 millions d'euros au troisième trimestre (en amélioration de 326 millions par rapport à l'an dernier) pour un chiffre d'affaires de 5,92 milliards d'euros, en hausse de 13,9 %. Sur neuf mois, le résultat d'exploitation s'élève à 525 millions. « Le redressement est très fort », assure Pierre-Henri Gourgeon. Si la surcapacité observée dans le secteur en janvier et février pèse sur les recettes, les « réservations à partir du mois de mars sont bonnes. Si on fait le pari que les pays émergents vont continuer leur croissance, nous sommes bien placé », indique le directeur général. Fabrice Gliszczynski

latribune.fr

09 Févr 2011, 21:31

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