Réforme de l'État : 7 milliards économisés

Pas question de mollir. Présentant un bilan d'étape de la révision générale des politiques publiques (RGPP) le ministre du Budget, François Baroin, a d'abord chiffré les économies générées par ce processus de réforme de l'État. La RGPP, qui vise à réformer et à moderniser le service public, a permis de réaliser 7 milliards d'économies sur la période 2009-2011, s'est ainsi félicité le ministre. «En mars 2011, 86 % des mesures engagées depuis 2007 avancent conformément aux objectifs initiaux, a-t-il également déclaré. Une cinquantaine de mesures supplémentaires ont par ailleurs été annoncées. Parmi elles, une série d'audits d'institutions comme l'Opéra de Paris et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), a précisé l'AFP (Agence France Presse). Pour la période 2011-2013, l'État attend désormais 10 milliards d'euros d'économies. François Baroin est revenu sur la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. La mesure a permis « de ne pas remplacer près de 100.000 départs entre 2009 et 2011, soit environ 5 % des effectifs de l'État, ce qui représente une économie de 2,7 milliards d'euros », a-t-il estimé. » La moitié de cette somme, soit environ 1,4 milliard d'euros, a été reversée aux agents entre 2009 et 2011 », conformément à la promesse du gouvernement, a-t-il souligné. Dénonciation des syndicatsLa mesure du « un sur deux » a cependant été sévèrement critiquée par la Cour des comptes. Les magistrats ont avancé que sur le gain de 800 à 900 millions d'euros attendu annuellement de cette mesure, 700 millions d'euros avaient été rétrocédés aux agents en 2009, au lieu de la moitié (400 millions), laissant à l'État un gain de 100 millions seulement en un an. François Baroin n'a pas repris dans sa communication les objections soulevées par les magistrats, faisant valoir que la mesure du « un sur deux » allait permettre de faire revenir en 2012 le nombre de fonctionnaires de l'État « à son niveau des années 1990 », soit de le réduire de « 150.000 postes sur la durée du quinquennat ». Les restructurations ont permis de supprimer 10% des postes de directeurs d'administration, a-t-il aussi souligné, et permis de « moderniser la carte judiciaire, l'appareil de défense ou encore les services des impôts avec la création de la direction générale des finances publiques ». « La RGPP a pour objectif premier de tailler dans les dépenses de personnel, d'externaliser ou de privatiser des missions d'intérêt général », s'est pour sa part insurgé le syndicat Unsa Éducation à la suite de la communication du ministre. Les syndicats dans leur majorité dénoncent les conséquences de la RGPP. FO en a même fait un « livre noir ».
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.