Italcementi rationalise son financement

Par latribune.fr  |   |  361  mots
Italcementi, la maison mère de Ciments Françaisdil;ais, repense son système de financement. L'échec de son projet d'OPA l'an passé sur sa filiale avait révélé les faiblesses d'une structuration où les opérations de financement du groupe étaient traitées par Ciments Françaisdil;ais, qui, seul, émettait des obligations. Italcementi n'utilisait pas toute la panoplie disponible (marchés de dette, obligataire et bancaire). Désormais, la maison mère italienne supervisera toutes les opérations de financement du groupe. Une nouvelle filiale Italcementi Finance, société de droit français sise à Paris, sera chargée de réaliser un plan d'émission obligataire pouvant aller jusqu'à 2 milliards d'euros. Cette émission, dont la première tranche sera comprise entre 500 et 750 millions, doit permettre de refinancer une partie consistante de l'endettement de Ciments Françaisdil;ais, qui atteignait 1,5 milliard en 2009.Elle permettra aussi, dans un second temps, de financer l'offre qu'Italcementi a faite à ses créanciers américains de rachat partiel ou total des obligations qu'ils détiennent, pour un total de 500 millions de dollars. Pour autant, une fusion d'Italcementi et de Ciments Françaisdil;ais n'est toujours pas envisageable, car cette offre de rachat ne devrait être acceptée que partiellement par les dits créanciers.Ciments Françaisdil;ais a été touché, comme ses confrères, par la crise financière et le retournement du marché de la construction neuve. Ses trois métiers ont connu de fortes baisses en volume, à raison de 8,9 % pour le ciment, 17,8 % pour les granulats et 21,5 % pour le béton prêt à l'emploi. Au global, le chiffre d'affaires consolidé a reculé de 11,7 % par rapport à 2008, à 4,2 milliards d'euros. Mais, signe du basculement du monde, si les volumes de ventes de ciment ont reculé dans tous les pays industrialisés, ils ont en revanche progressé dans certains pays émergents (Égypte, Chine et Kazakhstan). Ciments Françaisdil;ais a réussi à maintenir ses marges, grâce notamment à 170 millions d'euros d'économies de coûts. Pour 2010, il fait preuve de « prudence » après de « très mauvais mois de janvier et février » et envisage une baisse des volumes vendus de 5 % en France. S. Sa.