« Une fusion avec Wendel n'est pas envisageable »

Mercredi soir, les 950 actionnaires de Wendel Participations (ex-SLPS), qui regroupe les intérêts de la famille dans la société Wendel (34,7 % du capital), ont tenu leur assemblée générale annuelle au pavillon Dauphine, à Paris. Le chef de la famille, François de Wendel, a présidé les débats. Pour « La Tribune », il revient sur la stratégie de l'ex-SLPS et sur ses relations avec Wendel. Il répond également à la « cousine » Sophie Boegner, qui a de nouveau donné de la voix ces dernières semaines en réclamant le versement d'une redevance pour l'usage du nom de la dynastie industrielle, qui existe depuis plus de trois siècles. Enfin, il livre les résultats d'une étude menée auprès des actionnaires. L'assemblée générale a été l'occasion de présenter les résultats d'une enquête d'opinion familiale. Quels enseignements en avez-vous tiré ? Lorsque nous avons décidé de mener cette enquête, certains jugeaient que nous ouvrions une boîte de Pandore. Cela n'a pas été le cas. Il était nécessaire de connaître les attentes de la famille pour l'avenir. Le taux d'audience a été très bon, puisque plus de 50 % des actionnaires représentant 75 % du capital ont répondu. Dans leurs réponses, nous avons observé des différences d'attitude fortes selon les classes d'âge (lire encadré). Certains ont vu dans cette initiative un prélude à une évolution de Wendel Participations... Il s'agit ici d'un travail de réflexion, qui a pour objet d'alimenter une dynamique propre à notre société familiale. Naturellement, Wendel Participations s'intéresse aussi aux enjeux stratégiques de Wendel par le biais des administrateurs familiaux présents à son conseil de surveillance. à l'automne, comme d'habitude, un séminaire se tiendra pour examiner les perspectives des deux sociétés. Nous le ferons sans tabou, sans renoncer à jouer notre rôle d'« actionnaire de préférence ». Une fusion entre la société familiale et Wendel est-elle envisageable ?Non. Pour que cela arrive, il faudrait qu'il existe des circonstances très particulières et, aussi, que Wendel ait un motif puissant de l'envisager. Tel ne me paraît pas être le cas dans la situation actuelle. Quel bilan faites-vous de la première année de Frédéric Lemoine à la présidence du directoire de Wendel ?D'abord, il a su rétablir un climat de confiance très fort. Son discours, axé sur l'investissement dans la durée, correspond à nos valeurs. Wendel parle de nouveau un langage que la famille comprend. Nous sommes partisans des grands horizons, pas de projets à trois ou cinq ans. Votre « cousine » Sophie Boegner souhaite que Wendel verse une redevance à la société familiale pour l'usage du nom. La soutenez-vous dans cette démarche ?Le nom Wendel a été utilisé gratuitement par des sociétés dont nous avions le contrôle, sans discontinuer, depuis les années 1870. iI n'y a aucune raison que cela change. En outre, notre nom est protégé. Si nous descendions sous la minorité de blocage, nous aurions en effet la possi- bilité de le récupérer. La voie d'action choisie par Mme Boegner, consistant à aller en justice et à se répandre dans la presse, n'est guère appréciée par la famille. Elle n'a pas, aujourd'hui, d'influence parmi les actionnaires. Les relations au sein de la famille sont donc apaisées...Oui. Nous avons retrouvé un bon degré de sérénité. n
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