Londres envisage un encadrement du prix

Malgré la rigueur qui s'annonce en Grande-Bretagne, la santé devrait être relativement épargnée. Pour des raisons de recentrage électoral, David Cameron, le Premier ministre, a promis de « protéger » le NHS (National Health Service, service de santé britannique) des coupes budgétaires à venir, garantissant une augmentation de ses dépenses chaque année en termes réels. Néanmoins, les années fastes sont terminées. Le budget de NHS a doublé depuis 1997, mais la progression va se faire beaucoup plus lente, alors même que la population vieillissante coûte de plus en plus cher. Dans ce cadre, un encadrement plus étroit du prix des médicaments est envisagé. Actuellement, le Nice (National Institute for Health and Clinical Excellence), un organisme indépendant à l'intérieur du NHS, donne des « recommandations » en termes de remboursement des médicaments. Néanmoins, à l'exception de quelques médicaments très chers, notamment contre le cancer, les laboratoires demeurent libres de fixer le prix qu'ils souhaitent, faisant du Royaume-Uni l'un des derniers pays à avoir un système de prix presque entièrement libres. La coalition au pouvoir envisage de changer cela. Dans son programme commun, elle prévoit une réforme de Nice « vers un système de prix basés sur la valeur ». Le gouvernement n'a pas précisé exactement ce que signifie ce jargon, mais Milena Izmirlieva, analyste à IHS Global Insight, estime qu'il est « très probable que le gouvernement choisisse de mettre en place une forme de contrôle des prix?: ce serait la perte de l'un des derniers refuges de l'industrie pharmaceutique ». Éric Albert, à Londre
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