Nous allons signer des conventions avec cinq premières régions

Vous allez signer des conventions avec plusieurs régions pour la mise en oeuvre du plan de mobilisation pour les métiers de la croissance verte. En quoi cela consiste-t-il ?Les Grenelles génèrent la mobilisation de tous sur les métiers de la croissance verte et la région, qui détient la compétence en matière de formation professionnelle, est bien placée pour dynamiser notre plan et mettre plus de cohérence entre l'offre et la demande. L'Alsace, la Corse, le Nord Pas-de-Calais, les Pays-de-la-Loire, La Réunion sont les premières régions qui se sont portées volontaires pour expérimenter notre plan des métiers de la croissance verte. Les conventions qui sont en cours d'élaboration avec les conseils régionaux et qui seront signées en septembre veulent proposer des expérimentations sur mesure adaptées aux spécificités de chaque région quant à leurs besoins en matière de métiers verts. Efficacité énergétique, agriculture et automobile en Alsace, métiers de la mer, biodiversité et tourisme en Corse... Toutes les régions concernées pourront s'engager avec l'État à réaliser les formations correspondantes aux besoins régionaux sur la base d'un diagnostic territorial. Ces conventions État/Région seront accompagnées de partenariats avec les branches professionnelles. Dans le Pas-de-Calais, un pôle de formation dédié aux métiers du recyclage, de la déconstruction et à l'économie circulaire devrait voir le jour autour de Suez Environnement sur l'ancien site de MetalEurop. En Alsace, une plate-forme de formation aux métiers du bâtiment devrait être mutualisée et renforcée.Dans quels secteurs se situent les plus grandes difficultés ?Les tensions les plus aiguës sont observées dans le solaire, notamment l'installation de panneaux photovoltaïques qui connaît une croissance exponentielle. D'ailleurs, les branches professionnelles concernées, en partenariat avec l'État, mettent les bouchées doubles. De façon générale, il est difficile de mobiliser les artisans pour la formation alors que leurs carnets de commandes sont pleins. Nous travaillons donc pour adapter la formation aux réalités du monde de l'artisanat.Quelles sont les prochaines étapes ?Un appel à projets sera lancé en septembre et une grande partie des régions devrait être partie prenante dès l'année prochaine. Elles sont toutes intéressées et mobilisées sur le sujet, dont le champ d'application est très vaste, puisque 40 % de la population active est concernée. 50 % des emplois se trouvent dans le bâtiment et existent aussi bien en zones urbaines qu'en milieu rural, ce qui permet de maintenir l'activité sur tout le territoire. Les emplois ne sont pas réservés aux ingénieurs mais s'adressent tout autant à des personnes n'ayant pas fait de longues études. Il faut que l'humain soit au rendez-vous. Sinon, on freine les objectifs du Grenelle et on risque de voir la malfaçon se multiplier au détriment des efforts faits par les professionnels que nous soutenons pleinement. A cet effet, lundi prochain, nous signerons un partenariat sur la formation professionnelle dans le secteur du bâtiment au Centre d'Etudes et de Formation Génie Climatique-Equipement Technique du Bâtiment (COSTIC) à Saint-Rémy lès Chevreuse (Yvelines).Propos recueillis par Dominique Pialot
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