L'ex-usine Ford de Bordeaux cherche des clients

L'arrêt de travail, observé mardi par toutes les organisations syndicales, traduit une profonde inquiétude. Les 1.500 salariés de FAI, l'ex-usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux, cédée il y a juste un an à l'allemand HZ Holding, craignent que les nouveaux projets ne puissent déboucher avant le 31 décembre 2011. Date limite, au-delà de laquelle Ford n'assurera plus le paiement des salaires et n'achètera plus les boîtes de vitesses automatiques qui équipent ses 4x4 Explorer et pick-up Ranger. Le site a un « projet majeur et rentable de fabrication de grandes couronnes pour éoliennes », nous explique une source proche du dossier. Le hic, c'est que « la fabrication aurait dû commencer début 2011. Mais elle a été décalée d'un an ».Car, FAI et HZ Holding « peinent à finaliser un protocole de financement avec cinq banques. Nous sollicitions un prêt à court terme de 40 millions D'euros et de 13 millions à moyen terme ». Pour financer les investissements nécessaires au lancement de la fabrication des grandes couronnes. « Ça traîne. Heureusement, Bercy est intervenu pour garantir 20 millions. C'est déjà ça, mais ne représente qu'un peu plus du tiers du crédit demand頻, précise notre informateur. technologie un peu ancienneLes projets dans l'automobile avancent aussi lentement. « Des discussions ont lieu avec une dizaine de constructeurs chinois » pour leur vendre les transmissions automatiques actuellement fournies à Ford. « Des délégations chinoises sont encore venues en mai ». Mais les pourparlers sont « longs et complexes. Les Chinois veulent notamment des développements techniques ». Car les transmissions produites sont d'une technologie un peu ancienne.« Nous avons deux années critiques devant nous. Toute la question est de tranformer une usine monoclient et monoproduit en un site multiclients et multiproduits ». Pas si simple. Certains souhaiteraient que le Fonds stratégique d'investissement (FSI) ou le FMEA (Fonds de modernisation des équipementiers automobiles) prennent une participation... Alain-Gabriel Verdevoye
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