A la CFDT, François Chérèque obtient un large soutien de ses troupes

Pour l'instant, François Chérèque ne peut que se réjouir de la manière dont se déroule le 47e congrès de la CFDT. Lundi, son discours d'ouverture, très offensif sur le maintien de l'âge légal de départ en retraite à 60 ans, lui avait valu une longue ovation des quelque 1.500 délégués réunis jusqu'à vendredi à Tours. Hier mercredi, le rapport d'activité, qui dresse le bilan des quatre années écoulées depuis le congrès de Grenoble, a été largement approuvé avec 86,8 % de votes positifs. Un score très supérieur à celui obtenu par François Chérèque en 2006 (73,5 %) et Nicole Notat en 2002 (78,5 %) et le meilleur jamais obtenu dans l'histoire de la CFDT. Mais en dépit de cette large approbation, le leader de la CFDT ne peut cacher que l'objectif de très fort développement de la confédération qu'il s'était fixé en 2002 lorsqu'il a succédé à Nicole Notat est loin d'être atteint. La centrale du boulevard de la Villette décomptait, fin 2009, 830.000 adhérents quand son secrétaire général en visait 1,2 million.VieillissementL'urgence à relancer la syndicalisation est d'autant plus grande que ses militants actuels vieillissent. Selon le rapport d'activité, seuls 7 % des adhérents ont moins de 30 ans. Et d'ici à dix ans, près des deux tiers des responsables du syndicat partiront à la retraite. Les mauvais résultats au scrutin prud'homal de 2008 et l'absence de progression aux élections professionnelles dans les entreprises obligent aussi la CFDT à repenser sa stratégie. Pour mieux répondre aux attentes de terrain, le projet de résolution présenté mercredi par Laurent Berger, probable successeur de François Chérèque en 2014, préconise notamment de développer les services aux adhérents. L'idée ? Qu'un salarié encarté puisse trouver auprès des militants aguerris de sa région la réponse à toute question qu'il se poserait, notamment sur son parcours professionnel (formation, etc.). D'ici à la fin de l'année, quatre ou cinq expérimentations seront lancées. De même, les coopérations entre syndicats pour mieux coller aux évolutions du monde du travail sont encouragées. Là encore, sur le mode du volontariat et de l'expérimentation pour ne froisser aucune susceptibilité. « Nous voulons ouvrir des espaces de parole pour rompre l'isolement des salariés », a souligné Laurent Berger, mercredi. Le bilan de ces expériences sera tiré en 2012 lors d'une assemblée des syndicats. Agnès Laurent
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