Zapatero veut réformer le marché du travail espagnol

Les représentants du gouvernement espagnol, des syndicats et du patronat se sont retrouvés une nouvelle fois pour discuter de la réforme du marché du travail mercredi soir. C'était, normalement, la dernière chance des partenaires sociaux pour trouver un improbable accord. Certains députés ont pourtant affirmé que les négociations pourraient se poursuivre jusqu'à dimanche en cas d'avancée. Quoi qu'il en soit, le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero a indiqué que le conseil des ministres adoptera la réforme du travail le 16 juin prochain, « avec ou sans accord ».Zapatero veut en effet se présenter au Conseil européen du 17 juin avec la réforme adoptée. L'Espagne satisferait ainsi l'Union européenne (UE) qui l'exhorte à lancer les réformes structurelles nécessaires à la croissance. Le taux de chômage de plus de 20 % rend indispensable une remise à plat du marché du travail, outre celles des retraites et du système financier. Le marché du travail espagnol est en effet critiqué pour sa rigidité et pour l'emploi massif des contrats à durée déterminée.Le Gouvernement devait présenter mercredi aux partenaires sociaux la réforme qu'il s'apprête à imposer. Parmi les mesures probables figure l'expansion du contrat qui permet d'indemniser le licencié à hauteur de 33 jours par année travaillée contre 45 jours pour le contrat le plus répandu actuellement. Les syndicats la rejettent car elle revient à réduire le coût du licenciement. La baisse du temps de travail comme alternative au renvoi en cas de problèmes économiques est aussi envisagée. La réforme devra, de plus, dissuader l'emploi de contrats à durée déterminée et stimuler l'emploi des jeunes, dont 40 % se trouvent au chômage.population résignéeLes syndicats ont annoncé la convocation d'une grève générale si le texte adopté le 16 juin nuit aux travailleurs. Toutefois, l'échec mardi de la grève des fonctionnaires a montré le faible écho des appels des syndicats au sein d'une population espagnole résignée. Pour autant, le gouvernement compte négocier jusqu'à « la dernière minute », tant un accord sur la réforme lui faciliterait les choses.En effet, en cas de réforme unilatérale, le gouvernement peinera à obtenir le soutien du Parlement : les dernières mesures pour réduire le déficit public ont ainsi été votées par les seuls députés du parti socialiste de Zapatero. Si le dialogue social se prolonge en vain jusqu'à dimanche, les discussions avec les parlementaires commenceront lundi, deux jours avant que l'adoption prévue du texte en Conseil des ministres.
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