La sous-valorisation excessive

Crainte sur la dette et risque de faillite, grippage du marché interbancaire, places financières en berne et sous-valorisation des actions ... Le contexte actuel n'est pas sans rappeler celui qui a prévalu fin 2008, début 2009, après la faillite de Lehman. A une différence près: les problématiques de dette et de faillite concernent plutôt aujourd'hui les Etats. Cette configuration pourrait laisser penser que si les marchés sont susceptibles, à court terme, de tester de nouveaux points bas, ils sont d'ores et déjà promis à un fort rebond. Faut-il pour autant anticiper un « 9 mars bis » qui avait marqué l'an dernier le départ d'un formidable rebond boursier ?Bilans assainisTout porte à le croire, vu les niveaux de valorisation des marchés. Le PER (ratio de capitalisation) du Stoxx 50 s'établit ainsi à 9,77 fois sur les anticipations de résultats 2010 tandis que celui du Stoxx 600 atteint 11,17 fois. « Compte tenu de la faiblesse des multiples de valorisation à 1 chiffre prévus pour 2011, les valorisations des actions européennes semblent attrayantes » souligne ainsi Frédéric Buzaré, responsable des gestions actions chez Dexia. Et d'ajouter, « nous sommes convaincus que les marchés des actions intègrent déjà une croissance quasi nulle des revenus en 2011 et qu'ils tiennent compte d'une valeur future très faible ». Et cela n'est pas tout. Après la cure d'austérité qu'elles se sont elles-mêmes imposées l'an dernier en réduisant leurs coûts, les entreprises européennes affichent désormais des bilans assainis et des trésoreries reconstituées, voire abondantes. En outre, leurs bénéfices sont toujours attendus en hausse de 30 % cette année selon le consensus. Autant de raisons qui laissent, a priori, envisager à terme un fort rebond. Un scénario que le directeur des gestions actions chez Dexia relativise. Contrairement à mars 2009 où les investisseurs achetaient toutes les valeurs dites à la casse, celui-ci estime, qu'ils seront tentés, cette fois, de se concentrer sur les valeurs de croissance et de qualité, soulignant sa préférence pour des sociétés comme Statoil, Essilor ou Dassault Systèmesave;mes. Reste à savoir quand aura lieu ce rebond. A ce jour, la réponse est évidente : quand le risque politique et souverain se sera dissipé. Pour certains spécialistes, la rentrée de septembre pourrait être la bonne période. « A cette date, les plans de rigueur seront adoptés, la règlementation du secteur bancaire aura avancée et les entreprises, après les semestriels, auront donné la tendance des bénéfices pour la fin d'année. Les marchés pourront alors bénéficier d'une meilleure visibilit頻 estime l'un d'entre eux. Gaël Vaut
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