Les Français sont massivement pour l'identification des blogueurs

Le débat autour de la proposition de loi sur l'anonymat des blogueurs est en passe de créer un fossé entre l'opinion publique et la « communaut頻 des blogueurs ? Un sondage exclusif BVA-« La Tribune »-BFM-Avanquest révèle qu'une très large majorité des Français, 59 % des personnes interrogées, se déclare favorable à la proposition du sénateur Jean-Louis Masson visant à obliger les blogueurs à divulguer leur identité. Un score qui contraste avec le « buzz » anti-Masson qui circule sur Internet.La proposition de loi du sénateur non-inscrit de la Moselle vise à étendre aux blogueurs ou éditeurs amateurs de sites, les obligations des éditeurs professionnels (à commencer par donner un nom et une adresse). Sur la Toile, on a dénoncé une atteinte à la liberté d'expression. Mais le Net ne s'est véritablement déchaîné contre Jean-Louis Masson que depuis le 1er juin et son passage sur la radio RMC. Protéger les InternautesLa vidéo de cette émission déposée sur Dailymotion a été visionnée plus de 100.000 fois en une semaine. Il faut dire que le dialogue est déconcertant pour un sénateur présentant une loi sur Internet. Sait-il ce qu'est Twitter ? « Non, et je ne cherche pas à le savoir ». À la question suivante, « c'est quoi l'iPad? », il coupe par un « ça ne m'intéresse pas ! ». Et il finit par expliquer à l'antenne de RMC que « je ne me sers, ou plutôt ma secrétaire ne se sert d'Internet que pour envoyer des mails »... La riposte de la « blogosphère » a été immédiate et violente. « Les allumés de l'Internet m'ont injurié, mais 1.000 allumés, cela ne fait pas la France », explique à « La Tribune » Jean-Louis Masson. Et il assume son ignorance du Web : « il n'est pas nécessaire de s'y connaître pour vouloir protéger les victimes d'Internet de la même façon qu'il n'est pas nécessaire d'avoir le permis de conduire pour se préoccuper de sécurité routière ». Ce qui frappe Gaël Sliman, directeur général adjoint de l'institut BVA, c'est « qu'en plus d'être soutenu par une nette majorité de Français, le sénateur Masson est suivi par presque toutes les tranches d'âge (en tout cas au-delà de 25 ans), toutes les CSP (catégories populaires comme catégories supérieures) et par les sympathisants de droite comme par ceux de gauche ».
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