Google lance la recherche vocale en français

Oubliez la frappe fastidieuse sur un clavier tactile. Dîtes simplement à haute voix ce que vous cherchez devant le micro de votre smartphone et le moteur de recherche de Google fera le reste. Prononcez « Coupe du monde de football » ou « 50 dollars en euros » et le moteur affiche toutes les informations sur le Mondial ou la conversion demandée. L'expérience est assez bluffante, même si elle ne marche pas à tous les coups, avec des résultats parfois cocasses - pharmacie devient bizarrement MSN. Mieux vaut bien articuler... « Le système acoustique reconnaît les mots et les syllabes, compare avec des milliards de requêtes et choisit la combinaison la plus probable » explique Hugo Barra, directeur du développement des applications mobiles chez Google. Le géant Internet a lancé mercredi son application de recherche vocale en français, en italien et en allemand. « Voice Search » existait déjà en anglais, en mandarin et en japonais. Google assure avoir « beaucoup d'utilisateurs », sans les chiffrer, citant à titre d'exemple que les possesseurs du téléphone Droid de Motorola aux États-Unis réalisent une requête sur trois vocalement. Google Mobile App est disponible gratuitement pour les propriétaires d'iPhone, de BlackBerry, de Nokia S60 et bien sûr de smartphone tournant sous le système d'exploitation de Google, Android. Google devrait ainsi récupérer les « mobinautes » qui ne passent plus par son moteur de recherche mais surfent directement en lançant des applications ou les favoris de leur navigateur.La recherche vocale est aussi intégrée à son service de navigation GPS, disponible ce mercredi dans onze pays européens et gratuit pour les seuls détenteurs de téléphones sous Android. Un coup dur pour Nokia qui avait rendu toutes ses cartes gratuites en janvier pour les détenteurs de ses téléphones les plus sophistiqués dans le monde, en réplique au lancement par Google d'un service de navigation gratuit aux États-Unis trois mois plus tôt. La guerre du GPS gratuit monte d'un cran. Elle risque de faire des victimes du côté des spécialistes de la navigation comme TomTom ou Garmin. D. C.
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