Toyota passe à l\'offensive en Amérique du sud. Puissant au Japon évidemment, en Asie du sud-est, en Amérique du nord, voire en Europe, le constructeur nippon est, en revanche, encore très peu présent en Amérique latine. C\'est même son principal point de faiblesse géographique. Le premier constructeur auto japonais va du coup investir 495 millions de dollars (400 millions d\'euros) dans la construction d\'une nouvelle usine au Brésil, a annoncé ce mercredi son PDG, Akio Toyoda, après un entretien avec la présidente brésilienne, Dilma Rousseff. Le futur projet, situé à proxilmité de l\'usine d\'assemblage de Sorocaba (Etat de Sao Paulo), portera sur la fabrication de moteurs dès 2015. Il emploiera 600 personnes et aura une capacité de 200.000 moteurs par an, affirme un communiqué du groupe nippon. Cette fabrication de moteurs permettra a Toyota d\'avoir une intégration locale de 85% et  de se conformer  ainsi aux mesures prises par Brasilia sur la localisation, laquelle dispense de la taxe de 30% sur les importations.Arrivée d\'un modèle à bas coûtsInstallé depuis 1958 au Brésil, Toyota est l\'un des pionniers de l\'industrie automobile sud-américaine. Mais, avec une présence fort discrète, il est resté très longtemps cantonné à la production du Bandeirante, un 4x4 certes apprécié, mais rustique et très peu diffusé. Il s\'en est fabriqué à peine 100.000 entre 1958... et 2001. Pas vraiment une production de masse! En 1998, Toyota a commencé à fabriquer des voitures particulières, comme la compacte Corolla, mais à  des cadences relativement faibles. Pour relancer les ventes, Akio Toyoda, le patron du groupe nippon, doit inaugurer ce jeudi le lancement en production d\'un nouveau modèle plus populaire que la Corolla, l\'Etios, qui sera introduit en septembre sur le marché brésilien. Ce véhicule simplifié à bas coûts est déjà produit en Inde. En Amérique du sud, Toyota dispose aussi d\'une usine en Argentine, à Zarate, près de Buenos Aires, où il fabrique des pick-ups et des dérivés 4x4.2% du marché à peineLes immatriculations de voitures particulières neuves au Brésil - le quatrième marché mondial après les Etats-Unis, la Chine et le Japon - ont augmenté de 4,2% sur les sept premiers mois de 2012, selon l\'Association nationale des fabricants d\'automobiles (Anfavea). Toutefois, les mesures gouvernementales ont contribué à un rebond de 22% en juillet. Avec 31.987 immatriculations seulement sur sept mois, Toyota est encore un petit acteur au Brésil, où il occupe à peine 2% du marché, très loin derrière les mastodontes Fiat, Volkswagen, Chevrolet (GM), Ford, mais aussi Renault (6,7% du marché) ou PSA (5%). Ses immatriculations ont progressé toutefois de 11,4%. Toyota a également vendu 23.100 utilitaires légers sur sept mois (+0,1%). 

latribune.fr

09 Août 2012, 23:03

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