En Suède?La Suède à instauré une taxe sur les émissions de CO2 en 1991. Dès le départ, seuls les ménages y furent intégralement soumis alors que les entreprises n'en acquittent actuellement que 21 %. Les autorités suédoises se félicitent que depuis cette création, le PIB du pays a augmenté de 44 % et les émissions de CO2 baissé de 12 %. La taxe carbone est aujourd'hui calculée sur la base d'une tonne de CO2 à 110 euros (27 euros en 1991), surenchérissant le litre d'essence de 22 centimes d'euro.... et au DanemarkDès 1993 le gouvernement danois créait à son tour une taxe carbone qui frappait les industries et les ménages sur leur consommation d'énergie. Plus de quinze années plus tard le Danemark a réduit de 10 % ses émissions de CO2. Les autorités ont réinvesti 20 % des revenus de la taxe dans l'amélioration de la productivité énergétique. Le reste a financé des allègements de charges sociales qui ont compensé, pour les entreprises, la hausse du coût de l'imposition née de l'instauration de la taxe carbone qui aujourd'hui s'élève à 12,50 euros la tonne.Une taxe aux frontières de l'EuropeNicolas Sarkozy a annoncé, le 4 septembre, avoir demandé à l'Union européenne de se doter « d'une taxe carbone aux frontières ». Cette « taxe Cambridge », du nom de l'université anglaise qui évoqua la première cette idée dans une étude sur le dumping environnemental, a déjà été avancée par le président Chirac lors de la conférence de Nairobi sur le climat en 2006. Elle consiste à taxer en fonction de leur contenu carbone les produits en provenance de pays qui refusent de faire des efforts pour réduire leurs émissions polluantes. Les experts estiment cependant que pour une grande majorité des produits importés il est impossible d'établir un bilan carbone sérieux.