La place parisienne rattrapée par le risque souverain

Par latribune.fr  |   |  310  mots
Quand ce n'est pas le pétrole, c'est le risque souverain qui pèse sur le marché. De fait, la place parisienne est restée sous pression, jeudi, en cédant 0,75 % à 3.963,99 points. Pourtant la détente des cours du pétrole aurait pu laisser espérer un rebond du côté des indices mais il n'en fut rien. Car, le sujet de préoccupation des investisseurs a été la brusque résurgence du risque souverain, phénomène qui n'avait plus affecté les marchés du Vieux Continent depuis l'automne dernier. Cette poussée de fièvre tient, bien entendu, à l'annonce le matin même de la dégradation de la note souveraine de l'Espagne par l'agence Moody's. Dans ces conditions, l'ensemble des places financières européennes ont été malmenées. Londres a reflué de 1,55 %, le DAX de près de 1 %, Madrid de 1,17 %, la palme revenant à Milan qui a finalement conclu sur une baisse de 1,59 %. L'ouverture en forte baisse des marchés américains n'a pas permis d'inverser la tendance. Au-delà des traditionnelles inscriptions hebdomadaires au chômage qui sont ressorties en hausse de 4 % la semaine dernière, Wall Street était sensible à la dégradation de l'Espagne et au premier déficit commercial en onze mois, annoncé par la Chine auparavant.La plus forte baisse est revenue à Peugeot qui, sous le coup de prises de bénéfice, a cédé 3,91 %. Renault n'a pas été mieux loti avec un recul de 3,04 %. Mêmes prises de bénéfice et même sanction pour le titre STMicroelectronics qui, avec un repli de 3,80 %, a enregistré la deuxième plus forte baisse. Seules six valeurs ont terminé la séance de jeudi dans le vert. Il s'agit de Carrefour (0,26 %), Vivendi (0,32 %), Lafarge (0,41 %), Capgemini (0,48 %), Danone (0,55 %), la palme revenant à Sanofi-Aventis qui a enregistré la plus forte hausse de l'indice avec seulement 0,78 % de hausse. G. V.