La France, premier atout des banques tricolores

trong>BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et consort peuvent remercier... la France ! Le système bancaire français présente des risques économique et industriel faibles et ses caractéristiques "domestiques" figurent parmi les plus solides du monde, indique un document publié mardi par Standard & Poor's (S&P). L'agence de notation précise que dans le cadre de cette étude baptisée Bicra (Bank industry country risk assessment), le système bancaire français a obtenu un score de 2 sur 10, "1" représentant le risque le plus faible.Capacité bénéficiaire récurrente et appétit pour le risque modéré"La composante domestique est donc un point fort de la notation des banques françaises", précise S&P. L'agence relève que "l'économie française est riche, diversifiée et stable", que les portefeuilles de crédit sont de très bonne qualité et que les risques de déséquilibres économiques internes "sont faibles". Quant au risque lié au secteur bancaire français, S&P constate qu'il affiche "une capacité bénéficiaire récurrente" et que "(son) appétit pour le risque est modéré, et même en baisse depuis plusieurs années".La France en deuxième division avec l'Allemagne"La France se situe dans le groupe 2, de même que, par exemple, l'Allemagne, l'Australie, la Belgique, le Japon ou la Suède. Le Canada et la Suisse sont dans le premier groupe, les Etats-Unis et le Royaume-Uni dans le groupe 3, l'Italie dans le groupe 4, l'Espagne dans le groupe 5, la Grèce dans le groupe 10", détaille ensuite S&P. Cette étude ne tient toutefois pas compte des activités internationales des banques, évaluées individuellement, et de leur exposition aux pays dont les finances publiques sont sous pression, Grèce, Espagne et Italie en tête. Pour les établissements français, on pense notamment à Geniki et Emporiki, fililales grecques de Société Générale et Crédit Agricole.Les points faibles de l'économie française: dette publique, compétitivité et prix de l'immobilierL'agence de notation note toutefois, parmi les faiblesses relatives ou points de surveillance du système bancaire français, une dette publique importante et surtout croissante qui pénalise l'économie, ainsi qu'une perte de compétitivité externe et des prix de l'immobilier surévalués. Selon S&P, les prix de l'immobilier devraient reculer d'environ 15% au cours de la période 2012-2013. Pour l'industrie bancaire, S&P relève le risque de "persistance de tensions sur les marchés de dette européens (qui modifierait son) appréciation du risque de refinancement pour les banques françaises".Risques liés à une taxation accrue des banques"Nous suivrons avec attention les nouvelles mesures que pourrait prendre le nouveau gouvernement. A ce stade, nous n'anticipons pas de modification structurelle de la dynamique concurrentielle. Nous prévoyons seulement une pression négative sur la rentabilité des banques par une taxation accrue, qui si elle reste modérée, serait sans impact sur notre évaluation du risque de l'industrie bancaire", conclut l'étude. Le collectif budgétaire présenté le 4 juillet dernier prévoit en effet d'allourdir la pression fiscale sur les banques avec en particulier le doublement de la taxe sur les transactions financières et la création d'une contribution exceptionnelle.
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