Alors qu'Airbus, qui avait prévu une annonce mi-octobre, reporte d'ici à la fin de l'année la décision de lancer un A320 remotorisé, un de ses plus gros clients se montre toujours aussi sceptique sur l'intérêt de cette modification. Le directeur général d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon estime que, si ce projet était lancé, le groupe ne l'achèterait que pour renouveler la vingtaine d'appareils les plus anciens. « L'avion ne marquera peut-être pas une amélioration suffisante pour qu'on ait envie d'en acheter beaucoup. Selon qu'elle sera plus ou moins importante, on choisira de remplacer nos avions en fin de vie ou alors de faire un achat plus important, a déclaré Pierre-Henri Gourgeon devant la presse. Airbus proposera l'option de nouveaux moteurs, mais il va garder le principal » de la structure de l'A320. Cette amélioration de l'avion « permettra au final un gain de coût de l'ordre de 4 % à 5 % », a-t-il estimé, alors que le constructeur promet sur le papier une économie de carburant de 15 %. À noter que, depuis plusieurs mois, Lufthansa s'est déclarée favorable à une remotorisation de l'A320. F. G.