conjoncture

Par latribune.fr  |   |  371  mots
Après deux mois de baisse, la production industrielle affiche un rebond encourageant. Dans son ensemble, elle progresse de 1,1 %, une hausse qui atteint même 1,6 % pour la seule production manufacturière. Même si un point ne fait pas une tendance, ce chiffre est plutôt bien accueilli dans l'entourage de Christine Lagarde. Une fois de plus, c'est l'industrie automobile qui explique en partie la performance de la production. En novembre, la production automobile a progressé de 8,5 % par rapport à octobre. La fin progressive du dispositif de prime à la casse à compter du 1er janvier 2010 a conduit de nombreux ménages à passer commande d'une nouvelle voiture. Un phénomène que l'on devrait retrouver en décembre. Mais au-delà de cet élément, les signes les plus encourageants de la statistique publiée lundi, ce sont les hausses enregistrées dans les secteurs des biens d'investissement (+ 2,4 % sur un mois) et des biens intermédiaires (+ 2,1 %). « Confirmés dans les mois à venir, ces mouvements montreraient que la reprise industrielle commence à s'appuyer sur une base plus large que par le pass頻, relève Frédérique Cerisier, économiste chez BNP Paribas. Pour les proches du ministre de l'Économie, « cela signifie qu'il y a eu moins d'attentisme du côté des industriels. Les entreprises retrouvent le chemin de la production et cessent le déstockage car le redressement du commerce international commence à diffuser ses effets ». Pas question pour autant de crier victoire prématurément. À Bercy, cette statistique n'est donc pas de nature à bouleverser le scénario retenu jusqu'ici pour la sortie de crise. « Nous sommes en train de remonter la pente mais il reste beaucoup à remonter », insistent les proches de Christine Lagarde. PrudenceÀ l'exception des matériels de transport, la production industrielle reste ainsi encore en deçà de son niveau de l'an passé. Néanmoins, le 20 janvier, à l'occasion de la présentation du collectif budgétaire, le gouvernement devrait réviser modestement sa prévision de croissance pour 2010, sans doute à un peu plus de 1 % au lieu de l'hypothèse de 0,75 % retenue lors de l'élaboration du projet de budget à l'automne. Malgré les indicateurs positifs envoyés par l'industrie, le gouvernement préfère pécher par excès de prudence que triompher trop tôt.