Le gendarme du ferroviaire se met timidement sur les rails

Par latribune.fr  |   |  299  mots
L'émergence du gendarme du rail français se précise. Très lentement mais sûrement. Créée en septembre, l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf) n'est toujours pas opérationnelle, plusieurs mois après l'ouverture à la concurrence du transport international de voyageurs. Et n'a toujours pas de président. Selon plusieurs sources concordantes, un nom circule toutefois avec insistance : celui de Pierre Cardo, député UMP des Yvelines - un poste dont il devrait démissionner prochainement - et président de la Communauté d'agglomération Deux Rives de Seine. « Nous n'attendons pas sa nomination [qui sera faite par décret, Ndlr] avant l'ét頻, indique un bon connaisseur du dossier. Devant la difficulté à pourvoir ce poste, il a d'ailleurs fallu assouplir quelque peu la loi, qui prévoyait au départ que le président ne pouvait pas être un élu. La semaine dernière, dans le cadre du projet de loi Grenelle 2, un amendement a été adopté à l'Assemblée nationale, prévoyant que la présidence pourrait être occupée par un élu communal. collège de six membresVoulu pour apaiser les relations entre les différents acteurs du rail, le gendarme du rail, dont le siège est au Mans, comprend aussi un collège de six membres : un désigné par le Sénat, un par l'Assemblée nationale, un par le Conseil économique et social (CES) et trois par le gouvernement. Ce mardi, le président du Sénat, Gérard Larcher, a annoncé la nomination au collège de l'Araf de Jacques Bernot, actuel directeur adjoint des services du Sénat. Les membres proposés par l'Assemblée nationale et le CES seraient aussi choisis. L'Araf devrait être vraiment opérationnelle à la fin de l'année. Ingrid Seithume