Le PDG de l'Audiovisuel extérieur de la France jette l'éponge

Le patron de l\'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), Alain de Pouzilhac, a été contraint à la démission jeudi, annonçant dans une lettre aux salariés que l\'Etat souhaitait \"une nouvelle présidence\" pour l\'AEF, holding chapeautant France 24 et RFI. \"Je prends acte du fait que l\'Etat, notre actionnaire, souhaite une nouvelle présidence pour l\'Audiovisuel Extérieur de la France. Je considère donc que ma mission est terminée\", écrit-il. \"Il ne faut surtout pas que je sois une entrave au développement de l\'entreprise que nous avons contribué à créer et à faire réussir face à des concurrents de plus en plus performants\", ajoute Alain de Pouzilhac, 67 ans. \"Sachez que je pars avec beaucoup de tristesse. On ne quitte pas ceux qu\'on aime sans chagrin\", conclut-il.Un peu plus tôt dans la journée, les syndicats de RFI et France 24 ont été reçus par les représentants des ministères de la Communication et des Affaires étrangères, qui devaient leur dévoiler la position du gouvernement sur la fusion des deux entités, a-t-on appris de sources syndicales. Interrogés par l\'AFP, le ministère de la Communication et le Quai d\'Orsay n\'ont pas commenté cette information. Les représentants syndicaux du SNJ et de la CGT de France 24 et RFI n\'ont pas donné à l\'AFP les détails de la rencontre, souhaitant en réserver la primeur aux salariés. Ils ont toutefois fait part de leur \"insatisfaction\". Un conseil d\'administration a été convoqué ce jeudi à 15h00 au siège de l\'Audiovisuel extérieur de la France (AEF) à Issy-Les-Moulineaux. L\'homme qui souhaitait la fusion des rédactions de France 24 et RFIL\'ordre du jour de ce CA est la présentation du rapport de Jean-Paul Cluzel, sollicité par le gouvernement pour évaluer la fusion entre RFI, sa filiale arabophone MCD et la chaîne d\'information en continu France 24. Alain de Pouzilhac avait été appelé par Nicolas Sarkozy en 2008 pour piloter la fusion de RFI et France 24 au sein de l\'AEF. Il souhaitait fusionner les rédactions, une option à laquelle s\'opposent le nouveau gouvernement et les syndicats. La ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti a déclaré mercredi devant la commission des Affaires culturelles de l\'Assemblée nationale que la fusion des rédactions n\'était \"pas du tout une bonne chose\" et \"pas envisageable\". Dans sa lettre, Alain de Pouzilhac défend au contraire cette fusion: \"Il est peut-être trop tôt pour la réaliser mais j\'ai la conviction personnelle qu\'elle est l\'avenir d\'un AEF fort et capable de rivaliser avec les plus grands groupes d\'information internationaux\". 
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