Alstom monte en puissance dans les trains urbains en Chine

À défaut de percer sur le marché ferroviaire de la grande vitesse, Alstom Transports muscle son jeu en Chine sur celui des transports collectifs urbains (métros, tramways, trains régionaux). Ce dimanche, à Shanghai, en la présence du secrétaire d'État aux Transports Dominique Bussereau, en visite officielle en Chine, le groupe a signé un protocole d'accord avec deux entreprises chinoises afin de bien se positionner sur les marchés des métros, tramways et trains régionaux : l'entreprise d'État China North Railways (CNR) et Shanghai Electric Company (SEC), qui dépend de la municipalité de Shanghai. Celle-ci est déjà partenaire depuis onze ans d'Alstom à travers deux joint-ventures : Satco, spécialisé dans la fourniture d'équipements de métros et Satee dans les systèmes de traction.Potentiel énormeL'accord a pour objectif d'accélérer le développement de ces deux joint-ventures qui, depuis leur création, ont notamment déjà construit 660 voitures de métro. Déjà bien installé sur le marché du métro dont le potentiel est énorme (au cours des dix prochaines années, une vingtaine de villes chinoises nourrissent le projet de créer un métro à plusieurs lignes), Alstom attend aussi de cet accord qu'il lui permette de bien se positionner sur les segments du tramway et du train régional. « Avec CNR, nous allons compléter notre offre de trains urbains », explique le président d'Alstom en Chine, Dominique Pouliquen, qui espère des premiers contrats dans les prochains mois. Pour justifier l'importance du marché, il rappelle que 25 villes chinoises dépassent les 5 millions d'habitants et 120 plus d'un million.Alstom serait notamment intéressé par le projet de tramways desservant la Colline Parfumée à Pékin (10 kilomètres). À Wuhan, le groupe n'a pas été retenu pour la fourniture des systèmes de traction de métro pour les lignes 2 et 4 mais chercherait à se positionner sur les projets de signalisation. Reste que pour de nombreux observateurs, l'accord avec CNR peut très bien passer à long terme par le développement conjoint d'automotrices à grande vitesse (AGV). Fabrice Gliszczynsk
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