Athènes fait un timide geste pour les plus vulnérables

Les 200.000 manifestants qui protestaient dans les rues de Thessalonique samedi, alors que le Premier ministre grec Georges Papandréou prononçait un discours à l'ouverture de la Foire internationale de la ville, n'ont pas ébranlé la détermination du gouvernement. Celui-ci va poursuivre son programme d'austérité engagé en décembre pour éviter la faillite du pays. À un mois des régionales, qui sont un test pour les socialistes au pouvoir, on aurait pu s'attendre à plus de souplesse. Mais la venue ce lundi des experts européens pour un nouvel audit des comptes interdit toute improvisation dans ce sens. Conséquence, le Premier ministre a exclu une restructuration de la dette du pays. La Grèce reviendra sur les marchés au cours de 2013, les secteurs fermés tels que l'énergie et les transports seront ouverts à la concurrence en dépit de la grève des camionneurs, et un nettoyage sera fait dans les entreprises publiques déficitaires. Nouvelles mesures redoutées La Grèce attend d'ici décembre le versement de la troisième tranche de 9 milliards d'euros sur les 110 milliards qui lui ont été promis sous condition par l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international. Si le déficit a été réduit de 32 % , c'est surtout grâce à une baisse des dépenses plus qu'à une augmentation des rentrées. Et c'est bien là que le bât blesse. Selon la presse grecque, le gouvernement doit trouver d'ici décembre 20 milliards d'euros. Les Grecs redoutent de nouvelles mesures d'austérité. Georges Papandréou l'a exclu, tout comme il a exclu tout licenciement de fonctionnaires. Il a demandé au ministre des Finances « de faire de son mieux en faveur des retraites les plus faibles en fonction de l'évolution des recettes ». Des concessions qui ne rassurent pas totalement des Grecs qui subissent une perte de leur pouvoir d'achat de plus de 30 %. D'autant que les entreprises, elles, paraissent épargnées : elles bénéficient d'une baisse de l'impôt de 24 % à 20 % et les procédures de création d'entreprise vont être simplifiées au maximum. Le Premier ministre a aussi promis une aide à la création d'emplois via les programmes de l'UE (3,5 milliards d'euros). « On peut y arriver, a-t-il martelé, nous sommes déterminés à affronter les mauvaises habitudes qui ont amené le pays au bord de la faillite. »Angélique Kourounis, à Athène
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