La Colombie, mieux notée grâce à son or noir

Sous peine de ne plus être autosuffisante en pétrole l'année prochaine, la Colombie a dû mettre au cours des trois dernières années les bouchées doubles en vue de relancer l'exploration. Afin d'attirer les compagnies étrangères, le pays a mis en place une fiscalité allégée et s'est efforcé de renforcer la sécurité (en raison des attentats contre les pipelines) sur les sites d'exploration. Cette politique porte déjà ses fruits. Cette année, la Colombie devrait se hisser au sixième rang, devant l'Azerbaïdjan, des producteurs mondiaux classés hors du cartel de l'Opep. « La production colombienne augmente deux fois plus vite que celle de la région caspienne, soulignent les analystes de Barclays Capital. En 2009, la production, qui avoisinait les 670.000 barils/ jours, a augmenté de 11 %. Cette année, cette performance pourrait aller au-delà, vers 12 %. » De surcroît, l'ouverture du capital d'Ecopetrol, entreprise nationale qui a fait son entrée à la Bourse de Bogota, fin 2007,- elle est aujourd'hui la première capitalisation - a également fortement contribué à cette avancée. Cette privatisation partielle s'est soldée par une hausse de près de 18 % de la production de pétrole et de gaz de la société (553.000 barils/jour) au cours du premier semestre. Ecopetrol vise désormais le cap des 1 mb/j et 1,3 mb/j d'ici 2015 et 2020. « L'utilisation des revenus pétroliers devrait permettre au gouvernement de ramener sa dette publique de 40 % à 30 % du PIB d'ici à 2020 », estime Moody's. Sur ce, l'agence a amélioré - de stables à positives - les perspectives de la dette souveraine du pays : elle est notée Ba1, un cran en-deçà de la catégorie investissement. Marjorie Bertouille
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