Préparer sa retraite, la priorité des entrepreneurs

Les débats autour de la réforme des retraites ne laissent pas les chefs d'entreprise indifférents, à en croire le sondage commandé par Swiss Life et réalisé par l'institut LH2. D'autant plus que la retraite des indépendants est, en règle générale, beaucoup plus faible que celle des salariés. Pour la majorité des dirigeants interrogés (58 %), les discussions actuelles incitent à épargner, ou cotiser à une caisse supplémentaire, pour compléter sa future pension de retraite. 59 % d'entre eux considèrent d'ailleurs la retraite comme un « sujet prioritaire » et 62 % ont déjà procédé à une reconstitution de carrière, permettant de savoir où l'on en est (nombre de trimestres cotisés, points acquis...) et de réaliser une estimation du montant de sa future pension. Pour s'informer, les chefs d'entreprise privilégient leur conseiller (l'expert-comptable le plus souvent) ainsi que les médias.Mais de la prise de conscience qu'il faut préparer sa retraite au passage à l'acte, il reste encore une marche que 33 % des dirigeants n'ont pas encore franchie. Pour être incités à épargner, les chefs d'entreprise réclament de meilleures incitations fiscales (35 %), un cadre légal plus simple (31 %)... mais aussi plus stable (29 %). Grands classiques privilégiés« C'est une remarque courante chez les entrepreneurs, note Jean-François Levionnois, président de LH2. Ils ont l'impression que le gouvernement modifie souvent les règles en cours de match. » Parmi les dispositifs privilégiés par les chefs d'entreprise, on retrouve bien entendu les grands classiques, tels que l'assurance-vie (58 %), ou les contrats Madelin, réservés aux indépendants (50 %). Mais aussi la cession de l'entreprise (29 %) ou l'investissement immobilier (26 %).Autre enseignement de l'étude de Swiss Life : les chefs d'entreprise se préoccupent beaucoup moins de la retraite... de leurs salariés. « Ils pensent souvent que leurs collaborateurs sont bien informés et disposent, en tant que salariés, de dispositifs de retraite performants », juge Eric Le Baron, directeur général de Swiss Life. De fait, 81 % des sondés n'ont pas mis en place de dispositif de retraite supplémentaire et 77 % d'entre eux ne traitent pas la question au sein de leur politique de ressources humaines. Pour leur défense, 91 % des chefs d'entreprise n'ont jamais été sollicités par leurs collaborateurs sur ce sujet. « L'avenir des retraites passe pourtant par l'entreprise », martèle Eric Le Baron.
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