Déception discrète en Allemagne

« La délégation allemande n'est pas parvenue à représenter avec succès les spécificités du marché national ». Karl-Heinz Boos, le président de la VÖB, la fédération allemandes des banques publiques, qui regroupent les Landesbanken, a résumé l'échec des revendications allemandes devant le comité de Bâle. La hantise des caisses d'épargne et des banques mutualistes, l'exclusion du « capital dormant » du calcul des fonds propres a bien été décidée. « feuille de route » Mais une période de transition a été obtenue pour la recapitalisation de ces établissements, grands fournisseurs de crédits aux PME, jusqu'en 2013. Si la VÖB ou le comité PME de la CDU, le parti de la chancelière Angela Merkel ont mis en garde contre une raréfaction de l'offre de crédit, la réaction allemande a, du coup, été plutôt mesurée. La fédération des banques mutualistes a certes regretté la décision du comité de Bâle, mais elle estime avoir les moyens de passer le cap sans toucher à l'offre de crédit. Même discours rassurant de la part des caisses d'épargne. La Bundesbank ne voit d'ailleurs aucun risque concernant ces deux ensembles et estime que ce sont les grandes banques privées qui devront fournir le principal effort. Or, la première banque allemande, la Deustche Bank, a affirmé par la voix de son président Josef Ackermann, pouvoir dès 2013 satisfaire aux nouvelles règles grâce à l'augmentation de capital de 9,8 milliards d'euros qu'elle va lancer sous peu. Plus généralement, la fédération des banques privées, la BdB, se félicite qu'une « feuille de route soit désormais établie », tout en ajoutant, là aussi ne « pas considérer toutes les mesures comme efficaces ». Romaric Godin, à Francfort
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