DSK relance la bataille des primaires au Parti socialiste

Depuis une semaine, DSK est devenu l'espoir des antisarkozystes. Le patron du FMI battrait Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle avec 51 % des voix? du moins selon un récent sondage CSA/LCP. Il serait la seule personnalité de gauche à réussir cet exploit si le scrutin avait lieu aujourd'hui. Il n'en fallait pas davantage pour perturber les éléphants du PS qui vivent dans la perspective de primaires pour désigner leur candidat. Outre Dominique Strauss-Kahn, une demi-douzaine de socialistes rêvent d'être sur la ligne de départ. Mais tous ne partent pas avec les mêmes avantages ni les mêmes handicaps.Dominique Strauss-KahnSes atouts : il serait le seul selon les sondages à pouvoir battre Sarkozy, argument décisif pour des militants frustrés après dix ans d'opposition? Il dispose de soutiens efficaces au sein du PS capables de faire campagne pour lui.Ses handicaps : le calendrier des primaires le dessert puisqu'il devrait démissionner du FMI début 2011. Ses options libérales heurtent une partie des militants. Selon une enquête CSA, 47 % seulement des sympathisants de gauche considèrent qu'il se situe? à gauche.Martine AubrySes atouts : la première secrétaire s'est imposée à la tête du PS. C'est à son initiative que les militants ont adopté, le 1er octobre, le principe de primaires. Elle pourrait capitaliser sur un succès de la gauche aux régionales de mars.Ses handicaps : sa cote d'avenir dans l'opinion (34 % au dernier baromètre TNS Sofres/« Le Figaro ») ne décolle pas. Sa ligne politique heurte les militants favorables à une ouverture vers le Modem. Enfin, elle refuse toujours de dire si elle envisage de se déclarer candidate.Ségolène RoyalSes atouts : elle possède la notoriété et l'expérience de la dernière présidentielle. « Je ne sais pas si j'irai », a-t-elle averti : une manière de ménager le suspense mais aussi de ne plus être en première ligne. Sa cote d'avenir reste élevée chez les électeurs de gauche (55 % selon TNS Sofres).Ses handicaps : elle est de plus en plus isolée au sein de la direction du PS. Ses principaux lieutenants de 2008 se sont éloignés d'elle.François HollandeSes atouts : l'ancien premier secrétaire veut y aller. La promotion de son dernier livre lui a permis un retour en force dans les médias. En plaidant pour une grande réforme fiscale, il se positionne sur le terrain des idées. Il garde une bonne cote chez les militants.Ses handicaps : il n'est pas perçu comme un challenger crédible dans l'opinion : il n'obtiendrait que 43 % contre Nicolas Sarkozy, selon CSA.Bertrand DelanoëSes atouts : le maire de Paris dispose d'une meilleure cote d'avenir que DSK chez les électeurs de gauche (55 % et 39 % pour TNS sofres).Ses handicaps : il dispose de peu de relais au PS. Il n'a pas manifesté son désir d'être candidat.Manuel VallsSes atouts : ex-soutien de Royal, le député-maire d'Évry symbolise la relève face aux éléphants.Ses handicaps : un temps présenté comme sarko-compatible, il a brouillé son image auprès d'une partie des militants socialistes.Pierre MoscoviciSes atouts : l'ancien ministre des Affaires européennes mise sur l'effet nouveauté de sa candidature.Ses handicaps : sans troupe et peu connu, l'ex-lieutenant de DSK pâtit de son penchant à être trop velléitaire.Laurent FabiusSes atouts : muet sur ses intentions, l'ex-candidat à la candidature en 2006 ne désespère pas de jouer les recours au cas où?Son handicap : il ne symbolise pas vraiment le renouveau.
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