De la Californie à la Suisse, la démocratie directe vit bien

Par latribune.fr  |   |  284  mots
Si les Californiens ont changé de gouverneur en 2003 et élu Arnold Schwarzenegger, c'est en raison d'une initiative populaire. Si les Italiens ont abandonné le nucléaire et opté pour le divorce, c'est pour la même raison ? le référendum d'initiative populaire étant inscrit dans la Constitution. Et enfin, si les Suisses se prononcent de manière régulière sur des tas de sujets, c'est également parce que le référendum d'initiative populaire fait partie de la culture politique. Au niveau fédéral, 50.000 signatures suffisent à provoquer une « votation » sur une loi votée par le Parlement. 100.000 signatures permettent de porter un projet de loi d'initiative populaire devant le peuple. Ce droit existe aussi dans les cantons et les communes.Changement de décor en Allemagne, où il n'existe une initiative populaire possible que pour les questions d'intérêts locaux. Au niveau communal, cette forme de démocratie directe existe à présent partout, mais elle est, dans tous les cas, très encadrée et limitée. tensions régionalesMême chose en Espagne : la Constitution espagnole réglemente de manière très stricte les référendums, qui restent une compétence exclusive du gouvernement central. Ils doivent être proposés par le chef de l'exécutif et approuvés par le Congrès des députés, après quoi ils sont officiellement convoqués par le roi. Le sujet est délicat compte tenu des tensions régionales : à l'époque où les nationalistes contrôlaient le gouvernement autonome basque, ils avaient annoncé leur intention de convoquer un référendum sur le futur des relations avec Madrid ? mais le gouvernement central s'y était opposé? Service international