Davos 2011, plate-forme pour le prochain sommet du G20

Par latribune.fr  |   |  378  mots
De passage à Paris, le professeur Klaus Schwab, qui préside le World Economic Forum, a livré lundi quelques clés de lecture du prochain rendez-vous de Davos, du 26 au 30 janvier 2011, baptisées « valeurs partagées pour une nouvelle réalité ». Premier constat : depuis l'éclatement de la crise en 2008, la planète est en ébullition. La preuve par dix : entrée dans une ère de désendettement ; arrivée aux manettes d'une génération baignée dans Internet ; constat partagé de la pénurie des ressources ; intégration croissante par les entreprises des coûts extérieurs comme ceux de l'environnement ; nouveau cap dans la numérisation de la société ; transformation de la notion d'emploi ; fusion des secteurs publics et privés ; dysfonctionnements dans la mondialisation ; risques de la volatilité ou encore montée de l'économie criminelle. Face à cette « nouvelle réalité », les chefs d'État et de gouvernement (26 ont déjà répondu présent), les patrons et les représentants de la société civile dresseront les perspectives économiques pour 2011, même si, pour l'heure, « personne ne peut vraiment dire ce qui va se passer », reconnaît Klaus Schwab. L'essentiel du rendez-vous de Davos sera consacré aux thèmes de la présidence française du G20, à savoir la gouvernance mondiale, la lutte contre la spéculation dans les matières premières et la réforme du système monétaire mondial, et devrait, à ce titre, servir de « plate-forme formidable pour tester les nouvelles idées », explique Klaus Schwab. Selon lui, le G20 programmé à Cannes à l'automne 2011 aura en effet une importance très particulière.Gérer les affaires mondiales« Jusqu'à présent, on a considéré le G20 comme un instrument de crise. Le dernier sommet de Séoul a servi de charnière, et le G20 de Cannes devra opérer le passage du mode crise au mode gérance des affaires mondiales. » Mais ceux qui espèrent secrètement assister à Davos à un débat avant l'heure entre Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn seront déçus : si le chef de l'État se rendra probablement à Davos, le directeur général du Fonds monétaire international a prévu, lui, d'y dépêcher son numéro deux... Éric Chol