Président du comité des finances du Medef et membre du comité stratégique de CFA.Qu'est-ce qui vous a séduit dans le projet CFA ?Tout d'abord, j'ai toujours été intéressé par les aspects d'innovation et de promotion de la place financière de Paris. Une telle banque permettrait de diversifier les sources de financement des entreprises à un moment où elles en ont particulièrement besoin. La structure financière des petites et moyennes entreprises a été fragilisée par la crise et toutes les pistes doivent être explorées.Cette nouvelle banque, si elle voit le jour, viendra concurrencer les banques traditionnelles. Pourtant, vous vous présentez plutôt en partenaire qu'en concurrent?Il faut bien comprendre que nous allons vers un alourdissement des exigences prudentielles de l'activité bancaire. Dès lors, soit les banques devront augmenter leurs fonds propres, soit elles devront limiter les ressources allouées à l'activité de prêt. La création d'une structure ad hoc est donc de nature à faciliter leur adaptation au nouvel environnement. En fait, cette création va dans le sens d'une plus grande désintermédiation. Grâce au mécanisme de mutualisation, les entreprises trop petites pour se présenter seules sur les marchés de capitaux pourront accéder à ces ressources. Il faut diversifier les sources de financement des entreprises. »Flash InterviewGérard de la Martinière