Retraites : les solutions iconoclastes oubliées par le gouvernement

"Il faudra travailler plus longtemps". À tous ses interlocuteurs syndicaux, le ministre du Travail, Eric Woerth, n'a pas caché que le gouvernement, qui ne veut pas faire de l'augmentation des cotisations "la porte d'entrée de la réforme" des retraites, privilégiait l'allongement de la durée de cotisation des salariés. Tout le monde l'a compris, et quelle que soit la méthode utilisée, la retraite à 60 ans, c'est fini. Mais Nicolas Sarkozy pourra-t-il s'en tenir là? Non, à coup sûr. D'autant moins que le Conseil d'orientation des retraites (COR), a diffusé cette semaine une série de travaux, démontrant que le seul recul de l'âge de départ en retraite ne permettrait, au mieux, que de combler la moitié du déficit à venir du système.De quoi relancer la foire aux idées... et elles sont nombreuses, tant sont variés les curseurs sur lesquels il est possible de jouer. Accroître l'assiette des cotisations, en dopant l'emploi, d'abord, comme le suggère l'économiste Henri Sterdyniak. Ou tout simplement relever progressivement les taux de cotisation. Ou alors, mettre en place une TVA sociale, comme le propose le président du nouveau centre, Hervé Morin. Ou, encore tout bouleverser, en créant, comme le suggère l'universitaire Jacques Bichot, un régime de retraite unique, à la carte.Autant de propositions susceptibles d'alimenter le débat. "Nicolas Sarkozy est loin de s'être fait un religion sur le sujet des retraites", confie un haut fonctionnaire. "Quand il arbitrera, à la mi-juin, il ne retiendra certainement pas telles quelles les propositions de l'Administration". Des surprises sont donc, peut-être, à venir.
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