« Augmenter la dotation du Fonds européen de stabilité n'est pas d'actualité »

Par latribune.fr  |   |  398  mots
STRONG>Laurent WAUQUIEZ Ministre des Affaires européennesLe budget européen 2011, en hausse de 2,91 %, devrait être adopté ce mercredi par les eurodéputés. Vous avez privilégié un déblocage ?Si le budget 2011 n'était pas voté c'est le budget de la France, qui ferait les avances de trésorerie et qui serait grevé de deux à trois milliards d'euros. Et puis symboliquement ce déblocage montre que l'Europe fait face à la crise et repart à l'offensive. Quand tous les États-membres font des efforts pour bien gérer leurs finances publiques il est impossible d'expliquer que le budget de l'UE progresse de près de 6 %. Il ne faut pas dépenser plus mais mieux, en rendant les aides européennes plus simples et réactives.Le financement du projet de réacteur nucléaire Iter de Cadarache n'est pas inclus dans ce compromis budgétaire...Il ne fallait pas vouloir obtenir tout dès le début. Mais nous avons l'engagement du Parlement européen et de l'ensemble des acteurs qu'Iter sera rediscuté dès janvier et donc d'une issue positive sur ce dossier.En entérinant ce vendredi par une lapidaire modification des traités le successeur, à partir de 2013, du Fonds européen de stabilité financière (FESF), le Conseil européen ne crée-t-il pas une usine à gaz ?Les marchés financiers vont pouvoir mesurer la détermination de l'UE et de l'Eurogroupe à défendre leur monnaie. En dix-huit mois nous avons été capables de réagir à deux crises et nous doter d'un mécanisme de défense durable de l'euro : le chemin parcouru est considérable. La gouvernance économique a été mise au coeur des débats par le président Sarkozy. Pour la révision des traités nous privilégions la rapidité et l'efficacité.Faut-il augmenter la dotation initiale de 440 milliards d'euros du FESF, destiné à aider les pays en difficulté ?Ce n'est pas d'actualité. Ce fonds est correctement doté et a montré son efficacité. Nous n'avons pas besoin d'agitation à l'heure actuelle mais d'action et de sang-froid.Le prochain président dela BCE doit-il forcément être allemand ?Il est important d'avoir à ce poste une personne compétente et reconnue au sein de la BCE comme un expert. Il est trop tôt pour ouvrir ce débat. Parler du successeur de Trichet à ce stade n'a pas de sens.Propos recueillis par Frank Paul Weber