« L'écart entre les banques les plus solides et les petites banques s'est accru »

Par latribune.fr  |   |  361  mots
STRONG>Antony Jenkins, Directeur général de la banque de détail de BarclaysComment expliquez-vous la stabilité de votre activité « retail » ?La situation économique mondiale reste extrêmement compliquée. Nos opérations aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Europe de l'Ouest ont ralenti depuis la crise. Seule l'Afrique s'en sort très bien et enregistre une forte progression de son activité. Outre le fait que nous ne sommes pas présents en Tunisie, nous ne savons pas encore quelles conséquences auront les événements en Égypte sur notre activité locale : les banques ont été fermées pendant plusieurs semaines et elles rouvrent lentement. Néanmoins, nous sommes globalement satisfaits de nos performances en matière de retour sur fonds propres, un critère sur lequel la banque a mis un accent particulier ces derniers mois.Comment ont évolué vos principaux marchés ?Même si la consommation a repris aux États-Unis, comme le montrent les résultats des opérations de Barclays Card, les consommateurs demeurent très prudents et n'empruntent plus. Ils tentent, en revanche, de rembourser au plus vite leurs crédits. Au Royaume-Uni et en Europe, la situation va encore moins bien car l'heure est à la gestion fiscale et aux coupes dans le secteur public : tout le monde est très prudent. Mais nous sommes confiants car les résultats se sont considérablement améliorés entre le premier et le second semestre. Si la situation s'annonce donc encore difficile au cours du premier semestre 2011, elle sera meilleure lors du semestre suivant.Quelles conséquences aura la crise sur la compétition bancaire ?Suite à la crise, l'écart entre les petites banques et les banques les plus solides s'est accru. Nous avons ainsi pu asseoir notre position financière et poursuivre nos investissements. En France, même si nous ne sommes pas dans un marché de masse, le nombre de nos clients progresse tout le temps et nous cherchons à maintenir ce rythme. Au Royaume- Uni, ensuite, nous avons investi dans les infrastructures. Nous serons donc en bonne position pour pouvoir profiter de la sortie de la crise.Propos recueillis par Tristan de Bourbon, à Londre