La famille royale du Qatar s'offre la maison de couture Valentino

Valentino est tombée dans l'escarcelle de la famille royale qatarie. La célèbre maison de couture a annoncé jeudi son rachat par des investisseurs du Qatar auprès du fonds Permira et du groupe textile Marzotto, un signe de plus de l'appétit de l'émirat pour le secteur du luxe.Le montant de l'opération n'est pas indiqué. Elle avoisinerait les 700 millions d'euros et devrait être finalisée en octobre prochain. L'accord de cession prévoit la reprise de Valentino Fashion Group (VFG) et de la maison de couture éponyme Valentino, ainsi que la marque M Missoni, tandis que la ligne de vêtements MCS Marlboro Classics et la participation majoritaire (environ 67%) dans Hugo Boss resteront toujours propriété de Red & Black Lux. L'acquisition sera réalisée par Mayhoola for Investments SPC, un véhicule d'investissement de la famille royale qatarie700 millions d'euros serait un "prix acceptable et cohérent""C'est un prix acceptable et cohérent avec celui des acquisitions comparables", a déclaré à Reuters François Arpels, directeur général chez Bryan Garnier, évoquant les multiples de valorisation du tailleur Brioni. Ce dernier a été acquis par PPR fin 2011 pour un montant estimé à environ 1,8 fois les ventes. Créée en 1960 par Valentino Garavani, la maison Valentino avait été rachetée par le fonds Permira pour environ un milliard d'euros en 2007, avant la crise financière, à des multiples jugés alors très élevés.Création de gammes moins luxueusesAprès le départ de son couturier, en 2008, le fonds a entrepris de rajeunir la marque et d'élargir sa gamme vers des produits plus accessibles. Célèbre pour ses robes du soir en mousseline oscillant entre 15.000 et 115.000 euros, elle propose aujourd'hui, dans ses collections de prêt-à-porter, des robes à 1.000 euros, chose impensable il y a quelques années. Une deuxième ligne, encore plus accessible et baptisée "Red" en référence à la couleur rouge chère à son fondateur, offre aussi des t-shirts à 400 euros.Une santé financière retrouvéeAprès une passe difficile et une restructuration de sa dette en 2009, la griffe a retrouvé le chemin de la croissance et renoué avec la rentabilité l'an dernier, avec un excédent brut d'exploitation de 22,2 millions d'euros. Les ventes de la marque, coqueluche des vedettes de Hollywood, ont atteint l'an dernier 322,4 millions d'euros.
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