MinesQuatre mois à peine après avoir déclaré son intérêt pour Anglo American, Xstrata s'est donc rendu à la raison. Il n'y aura pas de fusion avec l'autre géant minier. De fait, il a annoncé hier qu'il ne formulerait pas d'offre d'achat ferme sur son concurrent. Cette annonce intervient alors que le Takeover Panel, le gendarme britannique des fusions, avait enjoint la semaine dernière le groupe britanno-suisse de formellement déclarer ses intentions avant le 20 octobre.Rapport d'échangeHier, Mick Davis, le président de Xstrata, ne cachait pas son amertume. Il jugeait ainsi « regrettable que la direction d'Anglo American a immédiatement rejeté cette approche, sans tenter avec Xstrata d'évaluer le potentiel de créer plus de valeur que chaque entreprise ne le peut séparément ». Prés de cinq jours après que Xstrata ait fait part de son projet, Anglo American avait, le 22 juin, formulé une fin de non-recevoir. Pourtant, selon le minier britanno-helvétique, l'opération était alléchante. La fusion aurait donné naissance à un géant pesant 60 milliards de livres (65 milliards d'euros) et aurait permis de dégager plus de 1 milliard de synergies chaque année. Mais c'est bien la fusion à parité que la direction d'Anglo American avait rejetée, revendiquant d'emblée une prime. Pour Xstrata, il s'agit d'un nouvel échec après le rapprochement avorté l'an dernier avec le brésilien Vale. G. V.