Après avoir cédé 17 % de sa valeur face à l'euro entre mars et décembre, le dollar est brutalement sorti de l'ornière depuis dix séances, se revalorisant de plus de 4 % en ce très court laps de temps. En 2010, il pourrait bien cesser de jouer les trouble-fête de la reprise mondiale, en même temps que s'enracinent les anticipations d'inflexion prochaine du cycle de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Dès lors, le billet vert, aujourd'hui encore assorti de rendements voisins de zéro, cessera d'être utilisé comme monnaie de portage, la stratégie qui consiste à jouer sur les écarts de rendements. À défaut d'un redressement marqué, le dollar devrait continuer à reconquérir le terrain qu'il n'aurait vraisemblablement pas perdu s'il n'avait pas été victime du « carry trade ». I. C.