Le Bloc-notes de Stéphane SOUMIER (BFM Radio)

STRONG>ReposVous savez que certains gérants ne comprennent pas forcément le désarroi qui touche les détenteurs d'un livret A: " Qui vous dit qu'on arrivera à cracher 1,25 % en décembre ? Les vainqueurs de l'année auront peut-être laissé leur argent sous le matelas. " L'un d'eux s'amuse : " C'est l'heure du "Dunlopillo asset management". "Medef" On ne joue pas pour le Medef, un point c'est tout ! " Ils n'en sont pas encore revenus, les jeunes patrons de Croissance Plus. Réunis en séminaire à Avoriaz, ils vont tranquillement dîner dans un restaurant où doit jouer un orchestre de jazz. Discussion enflammée pour reconstruire le capitalisme, personne ne remarque que l'orchestre ne joue pas. Et puis soudain, quand même, un mélomane s'inquiète: où est l'orchestre ? Eh bien, il fait la grève, l'orchestre! Les jazzmen sont catégoriques : " Pas question de jouer pour des patrons ! " Les clients tentent d'argumenter : " On n'est pas le CAC 40, on représente des boîtes en croissance, l'avenir du pays, etc. ", rien à faire, l'orchestre ne jouera pas. On peut en sourire, ou se dire que c'est grave. AlternativeJ'ai beau m'arracher les cheveux, je ne comprends pas cette histoire de Nouveau Marché de l'électricité. Pourquoi diable EDF devrait-il céder à ses concurrents une partie de ce qu'il produit ? C'est invraisemblable ! Parce que c'est le fruit de l'investissement collectif ? Et alors, la Régie Renault devrait brader ses voitures ? Altria nous fournir des cigarettes ? Airbus nous transporter gratuitement ? Parce que ça va faire baisser les prix ? Personne n'y croit sérieusement, pas même les opérateurs alternatifs. Je ne vois qu'une explication : celle d'un train lancé voilà quinze ans et que personne n'arrive à arrêter, l'express de la déréglementation ! Il est terrible ce train-là, il a la force d'un dogme. Didier Le Reste, fais quelque chose !!!« Love Affair »Je n'ai aucune illusion sur la fiabilité des chiffres (après la semaine immobilière que l'on vient de passer, avouez que la vérité mathématique peut apparaître comme très relative) mais un cabinet de " mise en relation d'adultes consentants " (en gros, l'organisation de l'adultère) nous affirme qu'une proportion croissante de ses clients vient du milieu de la banque et de la finance. Ils en tirent la conclusion que les banquiers ont du vague à l'âme. J'en tire une conclusion radicalement inverse : nous sommes sauvés ! Car enfin, qui a pris la dimension sexuelle de cette crise ? Appelons un chat, un chat : et si nous avions traversé une crise de mal baisés ? Bien des épisodes de l'histoire sont soumis à cet aléa. Pourquoi pas l'économie ? Dans ce cas, ce déchaînement adultérin serait la meilleure nouvelle macroéconomique de la semaine, et l'on devrait même, à Bâle, s'empresser d'évoquer une régulation matrimoniale. Des banquiers apaisés par l'amour qui regardent les clients avec tendresse : voilà ce qui nous protégera du risque systémique.
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