Limonetik s'impose chez les cyber-marchands

Par latribune.fr  |   |  413  mots
Le modèle économique de Limonetik ressemble à un jackpot. Lorsqu'un site de vente en ligne accepte de connecter son logiciel Limoney, qui permet de payer ses e-achats avec une carte non bancaire (carte cadeau, de fidélité, de crédit, etc.), la jeune société parisienne perçoit un pourcentage, en fonction du montant de la transaction effectuée sur le Net. « Quinze cartes de paiement privatives sont reliées aujourd'hui à notre plateforme de paiement électronique et elles sont valables sur une centaine de sites marchands en France, contre une vingtaine en 2009 », explique Christophe Bourbier, directeur général et co-fondateur de Limonetik. Plus le volume de transactions est important, plus il gagne donc.L'année 2010 aura été bénéfique pour sa société puisque près de cinq millions d'euros de transactions auront transité sur Internet, fin 2010, via son logiciel Limoney. Discret sur la marge qu'il perçoit, Christophe Bourbier révèle qu'il a établi une tarification par typologie de produits. Il met en avant la facilité d'intégration de son système aux sites d'e-commerce et son rôle d'apporteur d'affaires. De plus en plus de sites marchands traditionnels ainsi que, depuis peu, les banques et les assurances sont intéressés par Limoney. Limonetik a même développé un service de paiement en ligne pour les assurances : il servira notamment pour le remboursement en ligne des sinistres aux assurés. Exemple : pour remplacer un mobile qui a été assuré, l'assureur donne un code à son client pour qu'il en achète un autre. Du coup, « les assureurs, devenus apporteurs de clients pour les sites marchands, perçoivent eux-mêmes une commission de 3 à 10 % des montants », explique le dirigeant.Aujourd'hui, la jeune PME a besoin de trois millions d'euros (après avoir levé 1,8 million euros en 2008) pour se développer en Europe, un marché en forte croissance. « Le secteur du pré-payé, estimé à 18 milliards d'euros en Europe, devrait atteindre 135 milliards d'euros dans cinq ans », analyse Christophe Bourbier. Le marché européen de la carte cadeau représente à lui seul 6 milliards d'euros (près de trois milliards d'euros en France). Cette nouvelle levée de fonds servira à recruter des commerciaux, des responsables de projets et des développeurs pour renforcer l'activité R&D, adapter le logiciel Limoney aux futures innovations en monétique et développer des outils marketing. « Nous prévoyons une équipe comprise entre 25 et 30 salariés en 2011 et quatre-vingt personnes en 2015 », précise le co-fondateur. Clarisse Burge