Tour de chauffe sur la réforme des retraites

Par latribune.fr  |   |  330  mots
Le calendrier des discussions n'a pas été rendu public, et l'ampleur de la réforme est encore floue. Il n'empêche, les retraites occupent déjà les esprits. Et chacun, du côté de l'exécutif comme des syndicats, avance ses pions en prévision d'un chantier qui s'annonce périlleux. Vendredi, lors de ses v?ux aux partenaires sociaux, le chef de l'État s'est contenté de confirmer que le rendez-vous de 2010 intégrerait la question de la pénibilité. Mais, ce dimanche, Claude Guéant, le secrétaire général de l'Élysée, a laissé entendre sur Europe 1, comme Xavier Darcos quelques jours plus tôt, que le gouvernement privilégiait la piste de l'allongement de la durée de cotisation pour redresser les comptes, plutôt que celle de la hausse des cotisations ou de la baisse des pensions.Pour éviter de se laisser enfermer dans les lignes dessinées par l'exécutif, les syndicats avancent à leur tour leurs desiderata. Notamment en termes de calendrier. Conscients qu'entre les régionales de mars, le congrès de la CFDT, en juin, et l'élection à la tête du Medef, fin juin-début juillet, les discussions ne s'ouvriront qu'à l'été, tous plaident pour un débat de fond jusqu'à la fin de 2010. Et mettent en garde l'exécutif contre la tentation d'une « blitzkrieg » estivale, comme celle menée par Édouard Balladur en 1993 sur le même sujet.capacité de mobilisationSur le fond, les positions commencent aussi à se faire plus précises. Tout en proposant de taxer plus lourdement les revenus du capital, la CFTC juge, par exemple, inéluctable une augmentation de la CSG. La CFE-CGC se dit prête à discuter de la durée de cotisation quand la CFDT n'exclut pas la piste des « comptes notionnels ». Autant de solutions qu'écartent la CGT et FO. Reste une inconnue pour l'exécutif : la capacité de mobilisation de ces deux organisations contre sa réforme. A. L.