Un impact potentiel sur l'automobile mondiale

« S'il y a une vraie catastrophe nucléaire au Japon, il y aura pendant plusieurs mois des problèmes d'approvisionnement de la chaîne logistique » de l'industrie automobile mondiale, avertissait jeudi le patron du plasturgiste français Plastic Omnium, Laurent Burelle. Au-delà de la production des groupes japonais, l'ensemble des constructeurs de la planète seraient touchés. Car, « il y a des composants électroniques qui viennent du Japon », affirme l'équipementier français.Pour l'instant, l'impact reste cependant limité... aux constructeurs nippons. Toyota avance ainsi un manque à produire de 95.000 véhicules pour la semaine de fermeture prévue de ses usines de montage japonaises, du lundi 14 au mardi 22 mars inclus. Nissan ne donne aucun chiffrage mais indique que ses activités seront arrêtées dans la plupart de ses usines nippones jusqu'au samedi 20 mars. Idem pour Honda.Ces suspensions de production n'ont pas qu'une incidence dans l'archipel. Toyota y produit en effet 45 % de ses véhicules. Ses sites nippons sont donc fortement exportateurs et leur arrêt ainsi que les destructions ayant obéré les capacités portuaires du pays auront un impact à terme sur ses ventes à l'étranger de modèles « made in Japan ». Quant à la production de Toyota hors du Japon, elle risque également d'être frappée, avec là aussi un décalage. Le premier constructeur mondial évalue ses en-cours d'approvisionnement en pièces détachées nippones à un mois pour ses usines européennes et américaines. Comme la production au Japon de composants destinés aux sites étrangers de Toyota ne reprendra pas avant lundi prochain, au mieux, il pourrait y avoir un manque de disponibilités de pièces vers la mi-avril. Par mesure de précaution, Toyota a d'ailleurs demandé à ses sites en dehors du Japon, de « supprimer temporairement les séances de travail supplémentaires et les heures supplémentaires », indique l'usine française de Valenciennes.En attendant une éventuelle perturbation de l'ensemble de la chaîne logistique des constructeurs non japonais, à cause des composants électroniques ou de certaines pièces mécaniques comme les transmissions automatiques dont l'archipel est un gros producteur, les firmes américaines, coréennes, européennes, pourraient... profiter des pénuries de voitures japonaises hors du Japon. Alain-Gabriel Verdevoye
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