Fragile stabilisation à la centrale de Fukushima

Quelques progrès timides mais non déterminants semblaient avoir été enregistrés jeudi au sein de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima au Japon. Dans la matinée, alors que les niveaux de radioactivité annoncés avaient baissé, des hélicoptères sont parvenus à déverser de l'eau sur les deux réacteurs les plus problématiques, les numéros 3 et 4, afin d'essayer d'en refroidir le combustible. Mais cette opération, qui avait échoué la veille en raison du niveau trop élevé des radiations, n'aurait pas permis de diminuer le taux de radioactivité aux environs des installations, selon l'exploitant de la centrale, Tokyo Electric Power Company (Tepco). Dans la soirée, des camions de l'armée ont en outre arrosé le réacteur 3 de la centrale, le seul à utiliser du plutonium, plus dangereux que l'uranium pour la santé. Avec succès semble-t-il, mais sans certitude sur le fait que le liquide ait atteint la piscine de combustible usagé. Les équipes de Tepco, nettement renforcées - passées d'une cinquantaine à plus de 300 personnes - travaillaient parallèlement à rétablir l'électricité dans le complexe afin de redémarrer les systèmes de refroidissement des réacteurs. L'entreprise espérait y parvenir vendredi. Mais les résultats de ces initiatives restent incertains et la situation confuse. Le président du régulateur américain de l'énergie, par exemple, citant des propos émanant de dirigeants de Tepco, avait ainsi estimé publiquement que la piscine où repose le combustible usagé du réacteur 4 était vide, synonyme de niveaux extrêmement élevés de radiations. Affirmation que l'Agence japonaise de sécurité nucléaire n'a été en mesure ni de confirmer ni d'infirmer. Au moins, alors que la situation semblait ces derniers jours échapper à tout contrôle, Graham Andrew, un membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique, a estimé qu'aucune aggravation significative n'avait été observée. En France, la ministre de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui estimait mercredi que « le scénario du pire » était « probable » évoquait jeudi « peut-être un motif d'espérance ». O. H.
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