Hollande veut adresser à la Grèce sa "confiance" et son "soutien"

Par latribune.fr  |   |  516  mots
Un mois après la tumultueuse visite d\'Angela Merkel, François Hollande se rend à son tour en Grèce. Mardi le chef d\'Etat français sera donc en visite dans le pays. D\'après l\'Elysée, il souhaite surtout porter \"un message de confiance et de soutien\", alors que la Grèce, qui a échappé de justesse à une sortie de la zone euro, commence à donner des signes tangibles de redressement financier. Il faut dire que le pays table désormais sur un déficit public à 4,3% du PIB pour 2013, contre un objectif initial de 5,5%.Or cette révision tombe à pic avant l\'arrivée, fin février, des inspecteurs de la \"troïka\" des bailleurs de fonds (FMI-BCE-UE) chargés de contrôler la bonne tenue des comptes du pays, condition du versement des prêts internationaux. Toutefois, en parallèle, la grogne sociale s\'amplifie. Et la Grèce continue de s\'enfoncer dans la récession avec un taux de chômage qui a franchi la barre de 27%. Le PIB, de son côté, continue de plonger, avec une nouvelle chute prévue de 6,4% pour l\'année 2012.La Grèce, \"un débouché commercial très important\"Pour épauler Athènes, la France - qui participe à la \"Task force\" européenne chargée d\'aider le pays à rendre son économie compétitive -, a notamment proposé \"son expertise\" pour réformer ses grandes administrations jugées défaillantes, en particulier dans le domaine fiscal, judiciaire et de santé publique.Dans le même temps, François Hollande souhaite faire en sorte que les relations commerciales entre les deux pays restent bonnes. Comme le souligne la présidence française, le pays \"reste un débouché commercial très important pour les entreprises françaises\" malgré la récession. Et la plupart des sociétés qui y étaient implantées n\'ont pas déserté malgré la crise. Parmi elles, on peut citer Bic, avec son centre mondial de recherche et l\'une de ses principales usines de production de rasoirs, Lafarge, avec sa plus grande cimenterie européenne. Ou encore Alstom, qui est très impliqué dans le projet de métro d\'Athènes.Des liens \"très anciens\" entre la France et la GrèceAinsi, la visite de François Hollande sera d\'une toute autre nature que celle d\'Angela Merkel le 9 octobre dernier, assure un diplomate français à l\'AFP. A ce moment-là, 30.000 manifestants protestaient dans le centre d\'Athènes contre l\'orthodoxie financière prônée par Berlin, tandis que la chancelière allemande invitait les Grecs à poursuivre leurs efforts pour rester dans la zone euro. \"Là on est plutôt dans l\'idée concrète de favoriser les créations d\'emplois, marquer de notre confiance, de trouver des partenariats économiques\" souligne-t-on à l\'Elysée.Et sans vouloir parler de \"contre-pied\" à Angela Merkel, Paris fait valoir que la République hellénique entretient avec la France des liens \"très anciens\", \"beaucoup plus naturels et directs qu\'avec l\'Allemagne\".