Cinq syndicats ratifient enfin le plan social de PSA Peugeot-Citroën

Par latribune.fr  |   |  482  mots
Lors d\'un Comité central d\'entreprise (CCE), \"l\'accord a été validé par cinq organisations syndicales qui présentent 76% des salariés du groupe\",  indiquait Denis Martin, Directeur industriel de PSA, ce lundi en fin d\'après-midi, lors d\'un point presse. Les mesures d\'accompagnement du plan pour les salariés de l\'usine d\'Aulnay,  vouée à la fermeture en 2014, et les 1.400 suppressions de postes à Rennes, ont été ratifiées par la CFDT, FO, la CFTC, la CFE-CGC et le SIA. La signature formelle devrait suivre. \"Ces organisations représentent 62% des salariés à Aulnay, 65% à Rennes\", précise le Directeur industriel. Alors que des grévistes d\'Aulnay avaient bruyamment manifesté en début d\'après-midi devant le siège du groupe, brûlant notamment des pneus - au gram dam de la pollution! -avenue de la Grande-Armée à Paris, où se tenait le CCE, Denis Martin a tenu à rappeler que l\'accord était \"très largement majoritaire\".  3.750 solutions de reclassement à Aulnay\"Nous proposons à Aulnay 3.750 solutions de reclassement indentifiées pour les 2.550 salariés qui restaient au 1er février, soit 1.650 mesures de reclassement interne, 800 emplois identifiés sur le site et 800 à travers le cabinet Sodie, 300 postes de transition professionnelle vers la RATP ou la SNCF\", a souligné le dirigeant, qui qualifie ces mesures de \"coûteuses\", sans en donner le détail.  \"A Rennes, nous proposons 1.800 solutions, dont 400 en interne dans le groupe, 800 à travers la réindustrialisation du site, 600 via Sodie\".Moins de 200 grévistes Pour que les mesures puissent s\'appliquer, un troisième CCE est toutefois obligatoire, qui devrait se tenir \"dans la deuxième quinzaine d\'avril\". Le dirigeant a appelé à la reprise du travail à Aulnay \"où nous comptons produire la Citroën C3 jusqu\'au début de 2014\". Le site de la Seine-Saint-Denis est paralysé depuis plusieurs semaine par une grève violente. \"Il y a moins de 200 grévistes à Aulnay qui mènent depuis plusieurs semaines des actions relativement violentes. (...) Cette minorité bloque le site dans des conditions inadmissibles, empêchant PSA d\'assurer les conditions de sécurité pour que les 2.300 non-grévistes puissent aller travailler\". PSA affirme qu\'il lui \"manque 14.000 C3\" à cause du mouvement social. \"350 personnes d\'Aulnay iront provisoirement travailler à Poissy\" (Yvelines) pour y soutenir la production de C3, un modèle qui est assemblé dans les deux usines. Usines en sous-régimeEn réponse à une question, Denis Martin a assuré que si le groupe manquait de C3, les usines du groupe tournaient globalement en sous-régime, \" à 75% des capacités (en deux équipes) en France et en Europe\". Il a rappelé que des \"mesures de chômage partiel ont lieu sur différents sites de PSA \".  Au total, 11.214 suppressions de postes sont envisagées entre mai 2012 et mi-2014 par le groupe \"La fermeture d\'Aulnay permettra de réduire de 5% les capacités industrielles du groupe en Europe\".