Fréquences 3G : l'État empoche 582 millions d'euros

Par latribune.fr  |   |  314  mots
L'État peut se frotter les mains d'avoir choisi de tronçonner les fréquences de la dernière licence 3G, qui devaient être vendues pour 619 millions d'euros initialement. Il a récupéré 240 millions de la vente du premier bloc, réservé à un nouvel entrant, remporté par Free en décembre. Les blocs restants viennent d'être attribués à SFR et à Orange pour 582 millions d'euros. Soit au total 822 millions d'euros, un bonus de 200 millions bienvenu en ces temps de crise. Le régulateur des télécoms, l'Arcep, a annoncé mardi soir le résultat des enchères ouvertes en février, auxquels Orange, SFR et Free Mobile ont participé, mais pas Bouygues Telecom qui estime avoir « suffisamment de fréquences. » Des fréquences recherchées par les autres opérateurs pour éviter les problèmes de saturation des réseaux que pourrait engendrer l'explosion du trafic de l'internet mobile et pour assurer une meilleure couverture. Un prix minimum de 120 millions d'euros avait été fixé. Très motivé, SFR a transmis une proposition financière 2,5 fois supérieure, à 300 millions d'euros, mais il s'est contenté d'un simple engagement d'accueil des opérateurs mobiles virtuels.peu d'efforts pour les mvnoOrange n'a pas fait plus d'effort à l'égard des MVNO, alors qu'un engagement à leur offrir une plus grande autonomie technique multipliait la note du dossier par 1,75 et celui de meilleures conditions économiques par 2. « Voilà le prix que les opérateurs sont prêts à payer pour ne pas devoir faire de vraies bonnes conditions d'accueil aux MVNO », décrypte un proche du dossier. « SFR s'est assuré une marge de manoeuvre pour ne pas se faire doubler par Free qui a proposé moins de 150 millions mais pris plus d'engagements » croit savoir cette source. SFR tenait à obtenir le bloc de 5 Mhz, qui pose moins de problèmes techniques de réglage que celui de 4,8 Mhz attribué à Orange. Delphine Cuny