« Il n'y a pas de dérive du pouvoir »

Invité hier soir de « La Tribune »-BFM-Dailymotion, Bernard Accoyer a voulu démontrer qu'il n'y a pas de « dérive du pouvoir » après l'affaire Jean Sarkozy. Le président UMP de l'Assemblée a reconnu « une poussée d'inflammation » au sein de la majorité mais il a évoqué « un incendie médiatique ». « Je ne crois pas qu'il y ait un isolement » du président de la République, « il y a énormément de réformes qui ont été faites et, dans le contexte de la crise, le gouvernement engage des réformes qui ont pour but de sauver nos entreprises », a-t-il souligné.Évoquant la probable élection du fils du chef de l'État à la tête de l'établissement public gérant le quartier de La Défense, Bernard Accoyer a estimé qu'il s'agissait d'« un jeune conseiller général » qui « a un nom lourd à porter ». « Est-ce qu'il doit pour autant s'effacer ? Je ne crois pas », a-t-il insisté, tout en jugeant acceptable la solution avancée par les socialistes, pour qui les représentants de l'État devraient s'abstenir de participer au vote.« pas le problème »Le président de l'Assemblée, qui avait passé le week-end dans sa circonscription de Haute-Savoie, a affirmé que l'affaire Jean Sarkozy n'était « pas le problème » des Français, qui s'inquiètent, selon lui, pour l'avenir de leurs entreprises, de leurs enfants ou de la protection sociale. Il a nié toute évolution vers un pouvoir personnel au sommet de l'État. « Qui a encadré les pouvoirs du président de la République pour les nominations ? Qui a donné des pouvoirs importants au Parlement ? C'est Nicolas Sarkozy. Non, il n'y a pas de dérive du pouvoir. »Bernard Accoyer a par ailleurs estimé qu'il ne fallait pas « toucher au bouclier fiscal pour le moment. [...] S'il faut augmenter la CRDS, [?] ce débat s'ouvrira et les parlementaires décideront, a-t-il dit, mais pour l'instant, il serait illisible de modifier le bouclier qui donne une stabilité aux contribuables ». Selon lui, « la France gagnerait à regarder l'ensemble de sa fiscalité [car] il y a nécessité d'harmoniser avec les autres pays ». Il a réaffirmé son hostilité à une fiscalisation des indemnités versées aux accidentés du travail, rappelant la notion de « réparation de préjudice » contenue dans ce dispositif. H. F.
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